Officiellement, François Fillon était venu inauguer le nouvel hôpital intercommunal de Vesoul en compagnie de Roselyne Bachelot, la ministre de la Santé, et d'Alain Joyandet, le secrétaire d'État à la Coopération, par ailleurs maire de la préfecture de la Haute-Saône.Mais d'hôpital et de santé, il en a finalement été assez peu question lundi, même si une centaine de manifestants, à l'appel des syndicats, ont dénoncé les suppressions de postes en cours dans les hôpitaux. La visite du Premier ministre avait, en fait, une connotation très politique. Après avoir soutenu en personne, la semaine dernière, Valérie Pécresse, qui tente de ravir l'Île-de-France au socialiste Jean-Paul Huchon, François Fillon s'est déplacé en Franche-Comté pour donner un coup de main à Alain Joyandet, qui est tête de liste UMP.Or, la France-Comté est l'une des quelques rares régions, avec les Pays de la Loire ou Champagne-Ardenne, que l'UMP peut espérer reprendre à la gauche le 21 mars. D'ici au premier tour des régionales, le 14 mars, Fillon devrait d'ailleurs multiplier ce genre de coup de main.3 points de progressionIl faut dire que les candidats UMP, surtout lorsqu'ils sont ministres, ont tout intérêt à se prévaloir du soutien du chef du gouvernement depuis que la cote de celui-ci remonte. Selon l'Ifop pour « Le JDD » de ce week-end, sa cote de popularité a ainsi augmenté de 3 points, à 53 %, quand celle de Nicolas Sarkozy n'a progressé que d'un point (38 % d'opinions favorables). Selon LH2 pour le site du « Nouvel Observateur », Fillon a même gagné 10 points, à 55 % d'opinions favorables, contre 40 % d'opinions négatives. En bonne voie pour rester à Matignon après les élections, Fillon peaufine son image au sein de l'UMP. P.C.

latribune.fr

25 Jan 2010, 23:44

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