Peu sensible à la conjoncture dans ses métiers de l'eau, Suez Environnement a en revanche pâti l'an dernier du ralentissement de son activité de gestion des déchets. La baisse d'activité de ses clients industriels, qui représentent 60 % du chiffre d'affaires de sa branche propreté en Europe, ajoutée au recul des prix des matières recyclées, a entraîné une légère contraction de son chiffre d'affaires.En 2009, année marquée par l'annonce de la prise de contrôle d'Aguas de Barcelona (Agbar), Suez Environnement a ainsi vu son activité globale se contracter de 0,5 %, à 12,3 milliards d'euros. Le chiffre d'affaires de sa division Eau Europe a progressé de 3,6 %, tandis que celui de sa branche propreté reculait de 7 %. La troisième division du groupe, l'international, a pour sa part progressé de 7 %. Le plan de réductions de coûts Compass (190 millions d'euros d'économies cumulées en 2008 et 2009) lui a permis de limiter l'impact de ce ralentissement au niveau de son taux de marge brute d'exploitation, ressorti à 16,8 % (17 % en 2008). Le résultat net s'est inscrit en recul de 24 %, à 403 millions d'euros, un montant supérieur aux attentes des marchés.plan d'optimisation des coûts2010 devrait marquer le retour aux bénéfices pour le groupe, dont la croissance représente traditionnellement celle du PIB plus deux ou trois points. Il a indiqué tabler sur des ventes en progression organique d'au moins 5 %. Ses résultats devraient par ailleurs bénéficier d'un nouveau plan d'optimisation des coûts visant à des économies cumulées de 250 millions d'euros sur la période 2010-2012. Le directeur général de Suez Environnement, Jean-Louis Chaussade, a par ailleurs souligné que la montée du groupe de 46 % à 75 % au capital d'Agbar devrait être finalisée mi-2010. « À ce stade, il n'y a pas d'indication selon laquelle nous devrions céder des actifs en Espagne » pour des problèmes de concurrence, a-t-il ajouté. Olivier Hensge

latribune.fr

25 Févr 2010, 23:19

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