L'UMP tente de parer la campagne nationale du PS

Soulagée, Valérie Pécresse. La chef de file de l'UMP en Île-de-France veut sortir des polémiques, surtout après le fiasco de l'affaire Soumaré, pour se concentrer sur les enjeux de fond de la campagne des régionales. Il ne reste plus que quinze jours à la droite francilienne pour faire mentir les sondages, qui créditent le président socialiste sortant, Jean-Paul Huchon, d'une réélection aisée le 21 mars.Le président du groupe UMP au conseil régional d'Île-de-France, Roger Karoutchi, a appelé jeudi « la gauche à engager un vrai débat de fond par rapport au projet » de Valérie Pécresse, qui fait campagne sur les transports, l'emploi et le Grand Paris. À l'image de la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, les ténors de la majorité essaient de faire émerger leurs propositions pour tenter de déboulonner quelques-uns des vingt présidents socialistes de région. Mais les responsables du Parti socialiste s'attachent à faire du vote des 14 et 21 mars un enjeu national, à deux ans de la prochaine élection présidentielle. « Ce moment est celui du jugement, de la sanction », a lancé l'ex-premier secrétaire du PS, François Hollande, en meeting mercredi soir à Dijon. « La droite sait qu'elle va perdre. Elle est comme ces enfants qui savent qu'ils vont en prendre une, mais ils ne savent pas avec quelle force », a ironisé le député de Corrèze, en espérant que le PS serait « au plus haut » au soir du premier tour des régionales.« des mesures urgentes » La première secrétaire du PS, Martine Aubry, s'en est prise de son côté à Nicolas Sarkozy, en lui demandant de prendre « des mesures urgentes » pour soutenir la consommation et aider les Français confrontés à la crise, après la dégradation de l'emploi en décembre et en janvier.L'UMP essaie de jouer sur le seul levier polémique qui lui reste, l'affaire Georges Frêche. « Si le PS veut être cohérent, il coupe les ponts avec Georges Frêche au premier tour et au deuxième tour et le Parti socialiste ne donne de leçons à personne », a déclaré jeudi le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand.La direction du PS a fait savoir jeudi qu'elle avait envoyé les « lettres d'exclusion pour deux ans » aux 58 socialistes candidats sur les listes Frêche, en dépit de la constitution de listes officielles conduite par la maire PS de Montpellier, Hélène Mandroux.
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