Cela était attendu depuis 2008. L'Inde lance enfin la procédure pour l'attribution des fréquences pour la téléphonie mobile de troisième génération (3G). Selon le calendrier publié le 24 février par les pouvoirs publics, les opérateurs qui souhaitent lancer une offre de haut débit mobile ont jusqu'au 19 mars pour se faire connaître. Les enchères débuteront le 9 avril, et devraient durer quelques jours. Des enchères pour des licences Wimax se tiendront juste après.affrontements homériquesVoici deux ans que le projet oscille entre annonces et reports, sur fond d'affrontements homériques au sein du gouvernement. Le ministère des Télécommunications, responsable du dossier, est empêtré ; le ministère de la Défense refusait jusqu'ici de libérer les fréquences nécessaires ; le ministère des Finances poussait à des enchères les plus rapides possibles ; le ministère des Affaires juridiques s'inquiétait de problèmes dans la procédure...Les enjeux sont énormes. La 3G va permettre aux opérateurs d'offrir des services de pointe aux clients urbains, comme partout ailleurs. Mais elle devrait aussi leur donner le moyen d'augmenter leurs services de téléphonie classique, la 3G permettant alors de contourner le manque criant de fréquences disponibles pour celle-ci. Dans un pays où l'accès à Internet se fait sur téléphone portable, la 3G pourrait être déterminante dans le développement de services sophistiqués de médecine ou d'enseignement à distance destinés au monde rural.Dans les vingt-deux zones télécoms d'Inde, trois licences, le plus souvent, et quatre dans quelques cas, sont disponibles. Il n'y en aura donc pas pour tout le monde. Les grands opérateurs indiens - Bharti Airtel, Reliance Communications, Vodafone-Essar, Tata Teleservices - ne pourront manquer d'être sur les rangs. Leurs rivaux un peu plus petits, Idea ou Aircel, enchériront aussi, mais peut-être pas pour la totalité du territoire. Ce pourrait être le cas également pour de nouveaux intervenants comme Uninor, filiale du norvégien Telenor. Un point d'interrogation demeure quant à la participation de groupes étrangers comme AT&Tmp;T qui pourraient saisir cette occasion pour s'implanter en Inde. Le gouvernement avait évalué voici quelque temps les recettes de la vente des licences 3G à environ 5,5 milliards d'euros. n En Inde, la 3G pourrait être déterminante dans le développement de services sophistiqués de médecine ou d'enseignement à distance destinés au monde rural. AFP 5,5 milliards d'euros : les recettes estimées de la vente des licences 3G.

latribune.fr

25 Févr 2010, 23:18

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