Voici quelques semaines, le capital de Sylob, société basée à Cambon d'Albi (Tarn), a changé de structure. Cette société éditrice de logiciels qui a construit sa réputation sur les programmes informatiques pour les PME, a fait entrer ses salariés dans son tour de table. Le montage prévoit que 81 % des actions de Sylob sont désormais placés dans un holding, lui-même détenu par trois groupes d'actionnaires : Jean-Marie Vigroux, le fondateur (36 %), un quatuor de cadres (41 %) et un groupe de 53 salariés (23 %). La directrice générale, Sylvie Salvan, devient présidente de la société Sylob, tandis que Jean-Marie Vigroux reste à la tête du holding. Pour lui, il s'agissait de préparer l'avenir. « Avec ce système, nous apportons dix ans de visibilité à nos clients et nous évitons de nous faire racheter par un grand groupe informatique qui ne serait intéressé que par notre portefeuille clients », explique-t-il.À présent, Sylob (80 salariés), qui réalise 5,6 millions d'euros de chiffre d'affaires, prévoit de doubler de taille d'ici dix ans, en creusant le même sillon. « Nous sommes dans le sur-mesure, souligne Jean-Marie Vigroux. L'industrie a des besoins très différents. Nous travaillons ainsi pour l'agroalimentaire, le prêt-à-porter, la sous-traitance aéronautique, etc. Nous avons même conçu un logiciel de gestion pour les bijoutiers et tailleurs de pierres parisiens. »C'est ce savoir-faire qui avait intéressé les investisseurs il a cinq ans : Midi Capital et GSO Capital, deux fonds régionaux, étaient entrés dans son actionnariat (26 %). Ce qui a permis à la SSII de développer sa R&D. « Cet investissement a porté ses fruits, avec à la clé une bonne croissance : 24 % en 2008 et 10% en 2009 malgré la crise », précise Jean-Marie Vigroux. Martin Venzal, à Toulouse

latribune.fr

27 Mars 2010, 23:17

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