Orange : « La 4G sera en option à 1 euro »

A quelques jours du lancement de la 4G au grand public dans 15 villes le 4 avril, le PDG de France Télécom, Stéphane Richard, lève le voile sur la grille tarifaire d’Orange en très haut débit mobile. Dans une interview au Figaro publiée ce lundi, il indique que « la 4G sera offerte, dans un premier temps, pour nos clients haut de gamme (Origami Jet) », c’est-à-dire des forfaits appels et SMS illimités, 5 Go de données, commençant à 49,90 euros sans mobile (engagement de 12 mois) ou à 69,90 euros avec un smartphone et deux ans d’engagement. « Nous la proposerons en option pour les tous les autres forfaits Origami à 1 euro de plus jusqu’à la fin de l’année », ajoute le PDG qui précise que les tarifs s’ajusteront « dans une deuxième phase, quand notre couverture sera plus étendue. » En revanche, il prévient que « la 4G ne sera pas disponible sur nos offres Sosh », la marque vendue uniquement en ligne, sans engagement.Orange sera le premier à couvrir Paris avant fin 2013Stéphane Richard cite l’exemple de la filiale britannique de l’opérateur (EE, une co-entreprise avec Deutsche Telekom), qui a augmenté de 10% le revenu moyen par abonné (ARPU) de ses clients 4G. Gervais Pellissier, le directeur général délégué de France Télécom, avait indiqué il y a quelques semaines que les offres 4G d’Orange seraient « 5 ou 10 euros » plus chères que les autres forfaits. On en sera loin au lancement. De son côté, SFR, qui a lancé ses offres grand public à Lyon, Montpellier et La Défense, n’a pas créé pour l’instant de forfaits 4G dédiés mais a réservé le très haut débit mobile à ses offres milieu et haut de gamme, sans exclure de lancer des abonnements spécifiques à terme ou des options pour davantage de Go. Les clients de l\'offre low-cost Red de SFR n\'ont pas non plus accès à la 4G. En termes de déploiement, Stéphane Richard assure que son groupe sera « le premier à couvrir Paris avant la fin de 2013 », où l’opérateur a ouvert symboliquement quelques antennes dans le quartier de l’Opéra, pour sa clientèle entreprises. Son ambition est de « rester numéro un sur la 4G », comme il l’est sur la 3G en expérience client (voir l\'enquête de l\'Arcep).Le « coup de Trafalgar » de Free Mobile Quant à la récente autorisation accordée par le régulateur des télécoms à Bouygues Telecom pour réutiliser certaines fréquences GSM (1800 Mhz) en 4G, et dont le gouvernement vient de publier le décret au Journal Officiel, le patron de France Télécom affirme que « rien n’est encore décidé » sur un éventuel recours devant le Conseil d’Etat contre cette décision « contestable. » Il observe que « Bouygues dispose de davantage de spectre pour deux fois moins de clients » et nie que son opposition soit liée au trafic de Free Mobile qui transite sur le réseau d’Orange en 2G : « Cela n’a rien à voir avec l’itinérance qui occupe moins de 20% de notre fréquence 1800 », soutient-il. Au passage, il remarque que « à cause de l’arrivée de Free Mobile, France Télécom perdra 2 milliards d’euros de résultats en deux ans », ce qu’il appelle « un vrai coup de Trafalgar » porté à l’opérateur qui est « moins flexible que ses concurrents. » Le choix de conclure un contrat d’itinérance avec Free visait ainsi à « nous donner le temps de nous adapter à la nouvelle donne. En 2018, date de l’arrêt de l’accord, ce sera chose faite », assure Stéphane Richard. Le PDG, qui vient de « resserrer et rajeunir » son comité de direction, affirme être « désormais à la tête d’une équipe de combat. »
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