Aux états-Unis, les belligérants de la santé ne désarment pas

« S'ils veulent se battre, je me battrai. » Bien qu'il ait promulgué mardi sa vaste réforme du système de santé des états-Unis, Barack Obama ne dépose pas les armes. Pour riposter à la « désinformation » de ses adversaires, le président a défendu jeudi sa refonte visant à apporter une couverture médicale à 32 millions d'Américains qui en sont dépourvus. Les républicains « ont déjà promis de l'abroger. Ce sera en fait l'axe de leur programme », pour les élections de mi-mandat de novembre. « Je leur dit, allez-y », a prévenu Obama à Iowa City où, menant campagne, il avait présenté en 2007 les grands axes de sa réforme.Barack Obama a tenu ces propos alors que la bataille législative sur la santé a connu un rebondissement. Dans la nuit de mercredi, les sénateurs républicains sont parvenus à retarder l'adoption formelle de la réforme en raison de deux vices de procédures relatifs aux prêts étudiants. De fait, le Sénat a dû retravailler le texte pour que cette modification soit renvoyée devant la Chambre des représentants. Les leaders démocrates du Congrès avaient bon espoir que leurs travaux soient conclus dès jeudi soir.Déterminés à « abroger et remplacer » le texte débattu depuis neuf mois, les sénateurs républicains ont déposé trente amendements, tous rejetés par la majorité démocrate. Les grandes sociétés industrielles les soutiennent: les subventions fédérales qu'elles perçoivent pour payer les médicaments prescrits de leurs retraités sont désormais imposables, ce qui selon le consultant Towers Watson pourraient collectivement amputer leurs bénéfices de 14 milliards de dollars. Le fabriquant d'engins de chantier Caterpillar a prévenu que ses résultats du premier trimestre seraient minorés de 100 millions de dollars. enquête du fbiLe débat sur la santé se poursuit donc, dans une ambiance tendue. Démocrates et républicains s'apprêtent à lancer des campagnes télévisées contre les élus ayant voté en faveur ou contre la réforme. Le FBI enquête sur de «très sérieux incidents», visant des parlementaires démocrates, notamment des menaces de mort. Eric Chalmet, à New York
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