La nouvelle fibre sociale de France Télécom

Huit engagements et 90 mesures pour régler la « grave crise sociale » que traverse France Télécome;lécom. Pour sa première sortie publique aux côtés de Delphine Ernotte, son bras droit en charge de la France, Stéphane Richard, le directeur général de l'opérateur, a dessiné jeudi les contours du « nouveau France Télécome;lécom » : plus social, moins centralisé, plus proche des salariés et des clients. Après la « phase de diagnostic et d'écoute » - les 80.000 réponses au questionnaire Technologia, les 2.700 réunions des « assises de la refondation » et les négociations avec les syndicats - Stéphane Richard a présenté l'aboutissement de ces réflexions, qui se veut « un plan de mobilisation de l'entreprise. » Renouer avec une politique de l'emploi active et solidaire Cette année, France Télécome;lécom embauchera 3.500 personnes en France « ce qui permettra pour la première fois de stabiliser les effectifs », assure Delphine Ernotte. Des négociations sur l'emploi vont s'ouvrir avec les syndicats. Car d'ici à 2018, une grande partie des 102.000 salariés français du groupe va partir à la retraite. Plus proche des salariés et des clientsL'ultra-centralisation du groupe a vécu. Objectif : redonner aux managers de terrain la responsabilité des « actes importants de la gestion courante (embauches, formation, congé) », mais aussi « une plus grande marge de manoeuvre pour répondre aux besoins des clients », indique Delphine Ernotte. Plus de dialogue social Au-delà des relations formelles avec les instances du personnel, Delphine Ernotte veut renouer avec le « dialogue informel » et « mieux partager avec les salariés les évolutions du groupe  ». Mobilité sur la base du volontariatL'engagement a été gravé dans un texte voté par des syndicats représentant la majorité des salariés. Parmi les « nouvelles règles » définies, ne pas proposer de mutation à un salarié proche de la retraite mais aussi « maintenir de l'activité sur les plus petits sites. » Plus de confort au travailAinsi 800 sites aux bâtiments vétustes, sur 1.000 en France, vont être rénovés. Un budget de 50 millions d'euros sera consacré à la simplification des outils informatiques, source de stress avérée. Des «espaces de convivialité» vont être créés dans les 270 plus grands sites. Plan d'urgence pour les personnes en difficultéOutre le recrutement de 150 responsables des ressources humaines de proximité, 6.000 managers ont être formés à mieux détecter les situations sensibles. Nouveau pilotage de la performanceLes objectifs seront désormais fixés « en fonction de chacun, de ses compétences, de son histoire » a expliqué Delphine Ernotte. Les primes des 1.100 cadres dirigeants seront indexées à hauteur de 30 % sur des critères de performance sociale « aussi objectifs que possible, comme l'absentéisme » a précisé Stéphane Richard. Enfin le tandem s'engage à un suivi des effets du plan, avec la création d'un nouveau baromètre social. Cette transformation aura un coût que Stéphane Richard refuse de communiquer car pour certains « il sera insuffisant et trop élevé pour d'autres ». Il est en tout cas intégré dans le budget 2010.
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