Tsonga-Ouanna, le duel fratricide

Un signe du destin. Dimanche, en fin d'après-midi, les deux hommes ont conclu leur match presque en même temps. Comme pour mieux se retrouver au deuxième tour de Roland Garros mercredi. Né à un an d'intervalle, quasiment jour pour jour, Jo-Wilfried Tsonga, 25 ans, et Josselin Ouanna, 24 ans, se connaissent par coeur. Dans la vie comme sur le court. Pour la première fois de leurs carrières, ils vont s'affronter sur le Central de la porte d'Auteuil. Un moment spécial, forcément. « Ça va être particulier, reconnait Tsonga. Maintenant, il faut qu'on fasse abstraction de tout ça. Sur le terrain, c'est la bagarre. En dehors, c'est comme d'habitude. » Un discours calqué sur celui de son pote. « Ça va être sympa de jouer contre un ami, glisse Ouanna. Mais je vais mettre ça de côté. Je vais faire mon match sans penser que c'est lui en face. » Les deux joueurs se sont connus très jeunes au pôle espoirs de Poitiers. « J'avais 12 ans, lui un an de plus, se souvient Ouanna. Ça nous a rapprochés. » Quelques années plus tard, ils se retrouvent sur les courts de l'INSEP, puis au centre d'entraînement national de Roland-Garros (CNE). « On a fait exactement le même circuit de formation, explique Tsonga. On a vécu pas mal de choses ensemble. » Frères de galèrePeu épargnés par les blessures, les frères de galère passent de longues semaines sur les bancs de l'infirmerie. En tant qu'aîné, Jo-Will veille sur son partenaire. Et lui remonte le moral au besoin. « Il m'a tiré vers le haut, assure Ouanna. Il m'a donné de précieux conseils. J'ai essayé d'en profiter au maximum. » Il y a deux ans à peine, les acolytes habitaient encore au CNE. À 200 m l'un de l'autre. Mercredi, ils ne se feront pas de cadeaux sur le court Philippe-Chatrier. N°10 mondial, Tsonga part favori malgré sa victoire laborieuse face à l'Allemand Daniel Brands ce week-end. Mais Ouanna, 130e mondial, croit en ses chances. L'an passé, il avait créé la sensation en éliminant le Russe Marat Safin au deuxième tour. Avant de perdre avec les honneurs contre le Chilien Fernando Gonzalez, actuel n° 13 mondial. Le Tourangeau entend bien bousculer celui qu'il considère comme son « grand frère ». En février, Tsonga l'avait emporté en huitième de finale du tournoi de Marseille lors de leur première confrontation sur le circuit professionnel. Place à la revanche. Alexandre Jaquin avec Eric Salliot
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