Lagardère apporterait 45 millions à Presstalis, qui évite la faillite

C'était en quelque sorte la réunion de la dernière chance et ce fût la bonne. La réunion qui s'est tenue mardi matin à Matignon sur l'avenir de Presstalis (ex-NMPP), premier distributeur de la presse en France, a enfin débouché sur un accord entre Lagardèrerave;re, son opérateur et actionnaire (49 %), les éditeurs et l'état. Après des mois de blocage, le groupe Lagardèrerave;re aurait, selon nos informations, finalement accepté d'apporter un financement supérieur à celui qu'il envisageait. La profession lui demandait 49 millions d'euros dans le cadre du plan de sauvetage, arguant qu'il avait touché de copieuses redevances pendant les années fastes. Il versa finalement 45 millions d'euros décomposés en 20 millions correspondant à l'apport des 49 % qu'il détient dans MediaKiosk (gestion de kiosques) et un chèque de 25 millions d'euros. Lagardèrerave;re n'est pas le seul à faire un effort, l'état porterait lui sa contribution à 45 millions d'euros également, soit 7 millions de plus que ce qui était envisagé par le rapport Mettling remis le mois dernier au Premier ministre. Face à la situation financière très tendue de Presstalis (des pertes de plus de 40 millions d'euros et des fonds propres négatifs à hauteur de 45 millions d'euros), le Premier ministre avait commandé en janvier à l'inspecteur des finances Bruno Mettling un rapport sur l'avenir de la coopérative qui assure 80 % de la distribution de la presse en France. Le rapport tirait un bilan alarmiste et estimait à 125 millions d'euros le montant nécessaire pour remettre à flot Presstalis. Outre Lagardèrerave;re et les pouvoirs publics, les autres éditeurs de presse qui détiennent 51 % de Presstalis seraient appelés à contribution en participant à une augmenation de capital.autre problème épineuxFort de ces apports, les commissaires aux comptes devraient donc approuver jeudi lors du Conseil de gérance les comptes 2009 de Presstalis qui évite ainsi de justesse le dépôt de bilan. Mais si la société sort aujourd'hui la tête hors de l'eau, reste l'épineux problème de la SPPS (Société de presse Paris service qui couvre Paris et la proche banlieue) à régler. Avec 30 millions d'euros de déficit, c?est la branche malade de Presstalis. Elle emploie quelques 250 personnes et elle devrait être totalement réorganisée et voire carrément fermée.
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