Crédit d'impôt compétitivité : les objectifs de Pierre Moscovici seront-ils tenus ?

Pierre Moscovici tiendra-t-il son objectif ? Fin mai, lors de la signature d’une charte avec la Fédération bancaire française, le Medef, la CGPME et les experts comptables engageant les banques à faire la promotion du préfinancement du CICE à des conditions suffisamment attractives pendant tout le quinquennat, le ministre de l\'Economie et des Finances avait promis que le l’objectif de préfinancement de 2 milliards d’euros du CICE serait atteint en 2013.Les banques à la traîneA lecture des résultats de bpifrance dévoilés jeudi, cette hypothèse pourrait être remise en cause. A la fin juin, 6.406 crédits d\'impôt pour la compétitivité et l\'emploi ont été préfinancés par bpifrance, pour un montant de 783 millions d\'euros. La plupart des banques s’étant engagées très tard à proposer ce préfinancement à leurs clients, le montant global des préfinancements de CICE devrait décoller lenterment.>> Lire aussi: Crédit d\'impôt compétitivité et emploi: les banques prennent enfin le relais d\'OseoPlusieurs éléments peuvent être avancés pour expliquer cette montée en puissance poussive. Si on est optimiste, comme Pascal Faure à la Direction générale de la compétitivité, de l’industrie et des services (DGCIS) , on pourrait dire que les entreprises ne se portent pas si mal actuellement, en dépit de ce que les indicateurs économiques ont laissé penser tout au long du premier semestre.On peut aussi évoquer le fait qu’Oseo devenu bpifrance financement, était jusqu\'à fin mai quasiment le seul établissement financier à proposer le préfinancement du CICE aux entreprises françaises. La plupart des banques françaises, qui avaient pourtant connaissance des modalités du dispositif depuis une réunion au Trésor le 21 décembre, ont attendu la rédaction et la signature de cette charte pour commercialiser ce service qui ne leur rapporte pas grand-chose.Plusieurs polémiquesLe débat sur les contreparties réclamées aux entreprises a-t-il nuit au succès du dispositif ? Peut-être, au début de l’année. Celui-ci ayant rapidement clos par François Hollande, cet élément ne peut plus être avancé.Le CICE est-il si complexe à mettre en place ? Là aussi, une polémique est née. Bien que Bpifrance ait multiplié les déclarations et les démonstrations vantant la simplicité, la fluidité et la rapidité du CICE, le doute s’est instillé dans les esprits. « Quelques réglages sont peut-être à faire. Et encore ! Je pense que les chefs d\'entreprises sont confrontés au quotidien à des difficultés bien plus redoutables. Dans certains secteurs, notamment la logistique et le transport où les marges sont faibles, cet outil peut redonner un peu d\'air aux entreprises en restaurant leurs capacités d\'investissement. En revanche, il ne devrait pas être assez puissant pour leur permettre d\'embaucher », estime l\'économiste Nicolas Bouzou dans un entretien récemment accordé à La Tribune.>> Lire aussi : Racket au CICE : les chefs d\'entreprises parlent  
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