Son salon de coiffure a les allures d'un établissement parisien. Mais c'est bien au rez-de-chaussée d'une bâtisse du vieux Bucarest que Laurent Tourette pratique son art. Politiciens, vedettes, personnalités, il voit défiler dans son salon les gens les plus en vue de Roumanie. Il est même le coiffeur officiel de la famille royale. Et ce Bordelais de 44 ans se sent bien dans cet environnement. Il perd rarement son sourire et possède toujours des ciseaux à portée de main. Champion du monde, d'Europe et de France de sa discipline, la coiffure, il est également membre créateur du Syndicat de la haute coiffure française. Laurent Tourette aurait pu aller vivre dans n'importe quelle capitale du monde entier, mais c'est à Bucarest qu'il a posé ses valises. « La Roumanie avait quelque chose de très intéressant. Il y a ici une grande demande pour la beauté et la coiffure. Les Roumaines savent très bien ce qu'elles veulent. Et puis j'ai tout simplement des atomes crochus avec les Roumains », avoue-t-il en souriant. Ambassadeur de l'Oréal, il vient pour la première fois en Roumanie lors du lancement de la gamme professionnelle de la marque, en 2004. Le producteur de cosmétiques français lui propose d'ouvrir un salon à Bucarest. « J'ai saisi l'opportunité » indique t-il. Très vite, Laurent Tourette s'intègre dans le milieu bucarestois du show business, participe à toutes les fêtes mondaines, s'expose aux côtés de créateurs de mode et de people en vogue. « J'ai été rapidement très médiatisé. J'ai travaillé dans une émission de relookage de 12 épisodes qui a eu beaucoup de succès et je devrais bientôt recommencer », lâche-t-il, avant d'ajouter : « Cela n'aurait jamais été possible en France. » Aujourd'hui, il n'est d'ailleurs pas rare que les gens le reconnaissent dans la rue.Homme d'affairesMais ce succès n'a pas fait perdre la tête à Laurent Tourette, qui s'avère également être un homme d'affaires sérieux. Il y a deux ans, il s'associe avec un entrepreneur français du secteur de la construction. Sous la marque « Laurent Tourette haute coiffure », il ouvre deux autres salons, dont un dans une galerie commerciale. « Chacun correspond à une clientèle différente et les prix varient en conséquence », explique-t-il. La mise en place de cette petite chaîne n'a toutefois pas été qu'une partie de plaisir. « Le plus difficile a été de trouver du personnel compétent et de le former. Ici, les écoles de coiffure ne sont pas à la hauteur et les façons de travailler ne sont pas les mêmes qu'en France. ».Aujourd'hui, Laurent Tourette collabore avec une vingtaine de professionnels, mais ce chiffre pourrait rapidement augmenter si ses plans d'expansion se concrétisent. Car il réfléchit à l'ouverture d'une franchise, qui lui permettrait d'ouvrir des salons dans les principales villes de province et ainsi couvrir toute la Roumanie.

latribune.fr

25 Août 2010, 23:24

Partager :