A La Rochelle, Jean-Marc Ayrault confiant sur la réforme des retraites

Intervenant dimanche en fin de matinée, Jean-Marc Ayraulta tenté de ressouder sa majorité et de rassurer les Français à l\'heure des derniers arbitrages sur la réforme des retraites et sur le volet fiscal du budget 2014, notamment la nouvelle taxe carbone qui soulève beaucoup d\'angoisses.\"Je connais l\'inquiétude de nos concitoyens : des plus âgés qui redoutent des baisses de pension, des plus jeunes qui craignent de ne jamais toucher de retraite\", a-t-il déclaré devant les socialistes. Selon lui, la \"difficulté\" de financement du système de retraites se \"situe dans l\'intervalle entre aujourd\'hui et 2035\". Le premier ministre a rappelé que le dynamisme démographique permettrait une amélioration de la situation dans une vingtaine d\'années. \"Mais nous ne nous contenterons pas d\'une réforme qui se bornerait à une simple mesure de gestion financière et d\'ajustement budgétaire\", a-t-il assuré.Jean-Marc Ayrault a promis la prise en compte de la pénibilité \"parce que l\'espérance de vie à la retraite n\'est pas la même pour une ouvrier ou un cadre\". Il a aussi assuré que la situation des femmes, particulièrement victimes du chômage et aux carrières incomplètes sera prise en compte. Le chef du gouvernement consultera les partenaires sociaux lundi et mardi à Matignon, à l\'heure des ultimes arbitrages de cette réforme qui doit être examinée en conseil des ministres le 18 septembre.Jean-Marc Ayrault a également assuré que la future contribution climat-énergie annoncée jeudi par le ministre de l\'écologie ne \"modifierait pas le niveau des prélèvements\" fiscaux en France. Elle \"ne sera pas un impôt de plus mais une réforme fiscale, une réorientation de la fiscalité\", a-t-il expliqué. \"Il s\'agit de modifier peu à peu, progressivement, les bases sur lesquelles reposent notre fiscalité en dissuadant les comportements polluants et en favorisant les comportements vertueux\", a expliqué M. Ayrault. \"L\'écologie, ce n\'est pas un discours pour les campagnes électorales et un grand silence après\".En conclusion de l\'université d\'été, Jean-Marc Ayrault a aussi réaffirmé son autorité de chef du gouvernement et de la majorité et mis en garde contre les \"jeux personnels\" : \"le débat entre sensibilités est légitime, il est même nécessaire. Il y a des congrès pour cela, a-t-il estimé. Il peut y avoir des désaccords. Mais il y a des instances du parti pour les exprimer.\"Se défendant de toute \"vision caporaliste\", le Premier ministre, qui avait ironisé sur le \"quart d\'heure warholien\" de ses ministres, a dit que \"chaque fois que le débat est sur la place publique avant même  d\'avoir été posé entre nous, c\'est une faute contre notre collectif\". \"Je vois des clubs et parfois des mini-clubs se créer. J\'entends des prises de position (...) qui donnent quelques secondes de célébrité ou de visibilité à leurs auteurs\", a dénoncé Jean-Marc Ayrault devant Manuel Valls et Arnaud Montebourg. \"Mais j\'entends surtout (...) des Français qui ne goûtent pas et ne retiennent qu\'un sentiment de flou et de désaccord\", a-t-il déclaré.Le chef du gouvernement a aussi réclamé l\'unité de la gauche au premier tour des élections municipales de mars 2014. Selon M. Ayrault, \"c\'est cette alliance entre les différentes sensibilités de la gauche qui séduit, c\'est notre complémentarité qui convainc\".
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