Le casse-tête d'Orly

La construction prochaine d'un grand MacDo sur deux niveaux à Orly Sud ne réglera pas les problèmes de saturation de cette aérogare inaugurée en 1961 par le général de Gaulle. Ni le casse-tête de la plate-forme d'Orly provenant du déséquilibre entre les volumes et la nature des trafics de passagers entre ses deux terminaux, l'Ouest et le Sud. Le premier est réservé en quasi-exclusivité à Air France. Héritage d'Air Inter pour qui il avait été conçu, il est taillé sur mesure pour des vols de point-à-point. D'ailleurs Air France (qui a racheté Air Inter dans les années 90) utilise en grande partie le terminal Ouest pour ses vols intérieurs, dont ceux de La Navette, un système de vols cadencés vers les grandes métropoles régionales. Un trafic fortement orienté vers la clientèle professionnelle qui se réduit comme peau de chagrin devant les coups de boutoir du TGV et que d'aucuns estiment condamné à disparaître.Orly Sud accueille quant à lui plusieurs compagnies, dont bon nombre de low-cost ou de transporteurs spécialisés vers le Maghreb. Un trafic plus loisirs (avec beaucoup de bagages) qui a, lui, le vent en poupe. « Un terminal composé de passagers fréquents se vide quand l'autre, composé de passagers moins coutumiers de l'avion, se remplit », regrette le président du directoire d'Aigle Azur, François Hersen, qui demande un rééquilibrage entre les deux terminaux. Problème, alors que certains observateurs estiment que la meilleur solution passerait par un transfert d'EasyJet à Orly Ouest, ce cas de figure est inimaginable. Air France s'y opposera et ADP ne veut pas froisser son meilleur client. Une chose est sûre. ADP semble avoir conscience de la situation. « Nous ne laisserons pas Orly Ouest vide », a indiqué son directeur général délégué, François Rubichon. Il faudra néanmoins faire bien plus qu'un transfert de la modeste compagnie Pegasus. F. G.
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