L'économie, le maillon faible de Barack Obama

Nouveau coup dur pour l'économie américaine. Les ventes de logements neufs ont reculé de 12,4 % en juin, une baisse de 32,4 % par rapport à juin 2009. Cette annonce, ce mercredi, a offert une nouvelle occasion aux républicains, alors que la campagne électorale pour les législatives du 2 novembre bat son plein, de pointer le mauvais bilan économique de l'administration démocrate. À l'image de John A. Boehner, le chef de la minorité républicaine à la Chambre des représentants, qui s'est demandé, devant une foule réunie à Cleveland - ville particulièrement affectée par la crise - «  Mais où sont les emplois promis ? », et a, une fois de plus, orienté le débat sur l'impact négligeable du plan de relance, voté en février 2009. Joutes verbalesL'administration Obama, au contraire, met en avant que le plan de relance a été positif pour l'emploi - selon les calculs du bureau du budget du Congrès, un organisme indépendant. Le nombre de postes aurait ainsi augmenté de 1,4 à 3,3 millions au deuxième trimestre de cette année grâce aux fonds injectés - les candidats républicains en campagne ont beau jeu de pointer du doigt un taux de chômage toujours situé autour de 10 % et qui ne fait pas mine de refluer... La croissance a, quant à elle, ralenti, avec une progression de 0,6 % seulement au deuxième trimestre. De quoi doper des opposants comme John A. Boehner. Ce dernier a d'ailleurs été jusqu'à demander la démission de l'équipe de conseillers économiques d'Obama - en visant particulièrement le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner. « Nous n'avons pas le luxe d'attendre que le président choisisse de nouveaux boucs-émissaires pour porter la responsabilité de ses politiques de relance ratées », a-t-il fustigé. Le vice-président, Joe Biden, a immédiatement répondu aux assauts du républicain : « Durant les huit ans précédant notre arrivée au pouvoir, M. Boehner et son parti n'ont fait que détruire l'économie du pays et réduire en cendres la prospérité de la classe moyenne ». Au delà de simples joutes verbales, le débat porte au fond sur le type de société souhaitée par les électeurs. Une société « à la Obama », avec un système de santé pour tous, par exemple, ou une société conservatrice, avec des réductions d'impôts pour tous, comme le prônent les républicains ? À l'heure actuelle, il s'agit en particulier de savoir quel système serait le plus porteur pour la croissance. Les démocrates privilégient un modèle keynésien, avec une relance de l'économie par la dépense budgétaire (à l'image du plan de 784 milliards de dollars) qui stimulera la consommation. En face, les républicains plaident pour une économie de l'offre (le fameux « supply-side », cher à Ronald Reagan), refusant toute nouvelle injection d'argent dans l'économie, hormis par le biais de baisses d'impôts, évidemment. n
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