MC2 Technologies met en vente une caméra qui filme à travers les murs et les vêtements

Fondée en 2004 par deux chercheurs de l'IEMN (Institut d'électronique, de microélectronique et de nanotechnologie), MC2 Technologies lance la commercialisation de sa caméra radiométrique et crée la société Millicam Technologies à cet effet. Sa Millicam90 visualise les objets métalliques dissimulés derrière les vêtements, voit à travers les murs et radiographie le contenu des colis postaux.Les images sont obtenues grâce à un capteur sensible aux ondes hyperfréquences qui passent naturellement à travers toutes les matières sauf les métaux. Contrairement à ses concurrentes, cette caméra de détection fonctionne sans une quelconque émission ni radiation. Elle ne fait que recevoir les signaux émis par les corps filmés. Elle fonctionne à distance et se déplace aisément à main.De quoi améliorer sensiblement la sécurité des accès dans les aéroports et les bâtiments sensibles comme les centrales nucléaires ou encore tous les lieux publics, gouvernementaux ou non. « Rien que l'équipement des cent premiers aéroports internationaux représente un marché de plus de 100 millions d'euros », indique Nicolas Vellas, PDG de MC2 Technologies. « Nous tenons à créer des emplois de production en France » L'entreprise a commencé ses activités comme société de service dans l'analyse et la conception de composants hyperfréquences. Une activité qui représente encore aujourd'hui la totalité de son chiffre d'affaires qui, en 2012, était de 650 000 euros. Mais plus de la moitié de ses douze salariés sont mobilisés depuis des années sur le développement de la Millicam90. « Nous avons dépensé 2,5 millions d'euros en R&D dans ce projet avec l'aide de plusieurs investisseurs », précise Nicolas Vellas. D'autres modèles sont à l'étude.Millicam Technologies envisage de produire au moins deux caméras par jour dans un premier temps. D'ici là il lui faut lever 2,5 millions d'euros. Tout sera fabriqué dans le nord de la France. « Contrairement à beaucoup de jeunes entreprises innovantes, nous ne serons pas une société « fabless » qui se rémunère en vendant sa technologie sous licence. Nous tenons à créer des emplois de production en France », tient à préciser Nicolas Vellas. Il table sur un effectif de 90 salariés d'ici 2020. Reste à trouver les fonds.
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