Montebourg voit l'avenir du secteur automobile en rose

C’est un Arnaud Montebourg très optimiste qui se prépare à arpenter les travées du Mondial de l’automobile. « Je suis confiant dans la capacité de l’industrie automobile tricolore, qui fut l’une des pionnières dans le monde, à prolonger son histoire glorieuse. L’automobile a été en grande partie inventée en France. Elle se réinvente également chez nous, dans nos usines. C’est la raison pour laquelle j’irai jeudi et vendredi à la rencontre des constructeurs français l’optimisme en bandoulière », a déclaré le ministre du Redressement productif sur le plateau de l’émission « Face à la presse » organisée à Bercy ce mardi matin. Le Mondial de l\'automobile ouvrira ses portes ce jeudi.La fermeture du site PSA d’Aulnay-sous-Bois, les 70 sous-traitants actuellement à la barre des tribunaux de commerce ne découragent pas Arnaud Montebourg qui, avec le Comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI) et les commissaires régionaux au Redressement productif, comptent mettre tous les moyens à sa disposition – dialogue amical ou persuasif - pour que la casse sociale soit la plus limitée possible.Le dossier Aulnay-sous-Bois n’est pas classéAu sujet d’Aulnay-sous-Bois, rejetant les critiques qui lui reprochent d’entretenir les illusions des salariés, le ministre a indiqué que le plan social prévoyant la suppression de 8.000 postes n’était pas encore définitivement entériné. « Des discussions sont en cours entre l’Etat, les élus locaux, les syndicats de salariés, le constructeur pour les destructions de postes soit moins nombreuses et les reclassements plus importants. Il faut qu’il y ait une stricte proportionnalité entre les destructions de postes et les besoins du groupe PSA », a expliqué Arnaud Montebourg. Ces discussions peuvent-elles entraîner un report de la fermeture du site ? « Il est encore trop tôt pour le déclarer », a-t-il précisé.L’électrique, l’avenir de l’automobileQuant à l’avenir proprement dit de la filière, il est conditionné au succès du véhicule électrique succès dont le ministre ne doute pas un instant. « Appuyé par le plan automobile dévoilé en juillet qui concerne 20% du marché de l’automobile, le véhicule électrique est en train de s’installer dans les esprits et dans les rues. C’est l’avenir du secteur, c’est surtout l’avenir de l’industrie tricolore qui possède des atouts de premier ordre dans ce segment », estime le ministre.La concurrence asiatique montrée du doigtDes atouts que le ministre compte défendre face aux constructeurs étrangers qui ne joueraient pas avec les mêmes règles que Renault et PSA. Dans le viseur, les sud-coréens Kia et Hyundai. « Comment se fait-il que ces constructeurs offrent trois ans de garantie aux véhicules qu’ils commercialisent en Corée du Sud et, contre sept en France ? », s’interroge le ministre. « Par ailleurs, je tiens à préciser que les salariés sud-coréens se sont mis en grève cet été pour réclamer une diminution du temps de travail, actuellement de douze heures par jour. Cette politique ressemble un peu à du dumping social », précise Arnaud Montebourg qui « passera son chemin » devant les stands des deux constructeurs. Na !  
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