environnementÀ l'appel de plusieurs associations de défense de l'environnement, une marche de protestation est organisée aujourd'hui sur le site du Mont-Saint-Michel en Normandie. Défense du milieu marin ? Des réserves halieutiques ? Appel à protéger la biodiversité locale ? Rien de tout cela. Les personnes qui se rassembleront sur ce site classé au patrimoine de l'Unesco le feront pour protester contre « l'implantation d'environ 50 éoliennes sur les crêtes qui entourent la baie du Mont-Saint-Michel », explique à « La Tribune » Jean-Louis Butré, l'un des organisateurs de cette marche et président de la Fédération environnement durable (FED).coût « exorbitant » Jean-Louis Butré affirme « ne rien avoir contre les énergies renouvelables ». Son obsession, ce sont les 11 projets de parcs éoliens qui vont selon lui « massacrer le paysage » avec la sourde complicité des pouvoirs publics, selon lui « inféodés au lobby éolien ». Outre le fait que le coût de ces projets « est exorbitant » puisqu'il atteindra selon les calculs des associations protestataires « plus de 50 milliards d'euros », c'est principalement donc pour éviter de « ruiner durablement les paysages » que les organisateurs appellent à manifester.Toute cette agitation n'est qu'un cache-sexe grossier pour dissimuler d'autres intérêts, ont rétorqué les partisans de l'énergie éolienne lors d'une conférence de presse. « Qui est derrière le lobby anti éolien ? EDF ? L'industrie nucléaire ? » s'interroge Antoine Foucher représentant de Greenpeace. Réfutant l'argument esthétique, le président du syndicat des énergies renouvelables pointe que « le premier parc éolien se situe à 17 km du Mont, les autres à plus de 20 km ». Et qu'à cette distance, « l'?il ne voit que des mats de quelques millimètres », insiste André Antolini. Comment dès lors parler de paysages dégradés ? approuvent les pro-éolien. Par ailleurs comment atteindre l'objectif de 23 % d'énergies renouvelables dans la consommation électrique en 2020, sans éoliennes ? ainsi que le prévoit le Grenelle de l'environnement, avancent-ils. Défense des paysages contre promotion de l'éolien, la justice administrative, saisie sur l'ensemble des projets normands, devra trancher. Elle sera sans doute de plus en plus sollicitée par ce type de conflits dont le nombre augmentera parallèlement à celui des projets. L'heure de l'éolienne isolée et objet de curiosité publique semble bien révolue. Désormais, et pour paraphraser notre ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, « une éolienne ça va, c'est quand il y en plusieurs que ça pose problème ». Rémy Janin« Qui est derrière le lobby anti-éolien ? EDF ?  L'industrie nucléaire ? » Antoine Foucher représentant de Greenpeace.

latribune.fr

26 Sept 2009, 1:44

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