Le gouvernement maintient l'allure pour un vote rapide sur les retraites

Les sept députés et les sept sénateurs réunis lundi en commission mixte paritaire sont parvenus à un accord sur un texte de compromis, ouvrant la voie à une adoption définitive de la réforme des retraites mardi au Sénat et mercredi à l'Assemblée.Le texte devra ensuite être promulgué par le président Nicolas Sarkozy aux alentours du 15 novembre, selon le conseiller social de l'Élysée, Raymond Soubie. Le chef de l'État est fermement décidé à faire aboutir la réforme avant le remaniement qui doit lui permettre de lancer la dernière phase de son quinquennat, avant le début de la campagne présidentielle de 2012.Le texte de la CMP entérine les amendements adoptés par le Sénat, dont ceux qui maintiennent à 65 ans l'âge de la retraite à taux plein pour les parents d'enfants handicapés et pour les parents de trois enfants nés avant 1955 ayant interrompu ou réduit leur activité professionnelle pour se consacrer à l'éducation de leurs enfants.Un autre amendement de la majorité sénatoriale a également été entériné qui propose que le Comité d'orientation des retraites (COR) organise en 2013 une « réflexion nationale » sur « les objectifs et les caractéristiques d'une réforme systémique de la prise en charge collective du risque vieillesse », autrement dit sur la retraite à points.« La loi, c'est la loi »En dépit de l'hostilité maintenue de l'opinion - 57 % des Français se disent satisfaits de l'action des syndicats, selon une enquête Ifop pour « France-Soir » - Nicolas Sarkozy estime qu'il a passé le pire de la crise sociale et juge que le mouvement contre la réforme des retraites va décroître dans les prochains jours. « Après le vote de la loi, c'est la loi (...) Il faut la respecter », a souligné le ministre du Travail, Éric Woerth, dimanche soir sur France 3. « Cela ne sert à rien de faire grève aujourd'hui », a-t-il insisté. L'opposition ne l'entend pas de cette oreille. Les socialistes pourraient saisir le Conseil constitutionnel, ce qui retardera de facto la promulgation de la loi. Benoît Hamon estime même, suivant en cela le leader de la CGT, Bernard Thibault, que Nicolas Sarkozy doit renoncer à promulguer sa loi après son adoption au Parlement. « Jacques Chirac devant la critique et devant l'incapacité d'imposer sa loi (sur le CPE) ne l'a pas promulguée », a rappelé le porte-parole du Parti socialiste. Pour François Hollande, Nicolas Sarkozy doit mettre fin à « l'épreuve de force ». Avant de promulguer son texte, le chef de l'État doit reprendre le dialogue avec les syndicats, qui s'apprêtent à mobiliser à nouveau jeudi prochain et le samedi 6 novembre, a souligné l'ancien patron du PS. Hélène Fontanaud
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