Le CNRS invité à mettre le cap sur les entreprises

La journée organisée la semaine dernière par le CNRS, sur les pôles de compétitivité » ne pouvait qu'avoir un écho positif auprès du gouvernement. « Aurait-on pu rêver plus beau symbole des transformations de notre système d'enseignement supérieur et de recherche ? », a ainsi salué Valérie Pécresse en ouverture. Mais après la « chute du mur de Berlin » entre recherches académique et privée, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche souhaite accélérer la création d'innovations. Selon elle, le « rayonnement du CNRS se mesure aussi à cette capacité à irriguer l'ensemble de la société et de l'économie française ».À ces fins, la recherche a déjà été restructurée en grandes alliances thématiques en 2009 et le CNRS réorganisé. L'organisme est aussi en train de simplifier la gestion de ses laboratoires mixtes hébergés par les universités (« La Tribune » du 6 octobre 2010). Étape suivante : « Le temps est venu de nous rapprocher des entreprises », indique Joël Bertrand, directeur général délégué à la science du CNRS. Ce sera notamment fait dans le cadre des pôles de compétitivité. Depuis leur création en 2005, le CNRS travaille déjà, via 300 de ses laboratoires, avec la quasi-totalité d'entre eux puisque 1.300 contrats ont été conclus avec 67 pôles pour un total de 217 millions d'euros. Mais Valérie Pécresse veut aller plus loin. Elle a appelé le CNRS « à s'engager dans une politique de partenariats plus ambitieuse et plus réactive avec les grands groupes comme les PME ou les start-up », notamment dans le sillage des appels à projet du grand emprunt.Approche transversaleUn souhait entendu par le CNRS, qui va désormais proposer « aux pôles de compétitivité l'ensemble de son réseau », explique Joël Bertrand les pôles pourront ainsi s'appuyer sur les 1.000 laboratoires de l'organisme ainsi que les 50 unités situées à l'international. Cette démarche correspond aussi à l'évolution des pôles, invités par le ministère de l'Industrie à se regrouper par thématiques (« La Tribune » du 12 mai 2010). « L'intérêt pour nous est d'aborder éventuellement, via des travaux scientifiques, des questions industrielles et d'avoir une approche plus transversale », anticipe Joël Bertand. Comme pour les universités, il s'agira d'adopter une « politique scientifique partagée » avec l'industrie, notamment avec les PME, peu habituées à travailler avec la recherche académique. Clarisse Jay
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