Opel  :  l'Allemagne et la Belgique durement touchées

L'Allemagne va payer le prix fort pour le maintien d'Opel au sein de General Motors. Hier, le patron de GM Europe, Nick Reilly, a indiqué que les suppressions d'emplois outre-Rhin représenteront 50 % à 60 % de l'ensemble des 9.000 postes appelés à disparaître dans le cadre du plan de restructuration projeté par le groupe de Detroit. Selon le président du comité d'entreprise d'Opel, Klaus Franz, le chiffre exact des emplois à détruire chez GM Europe serait de 8.684. Ce sont donc entre 4.500 et 5.400 emplois allemands qui sont menacés.Certes, au total, le plan de GM est moins coûteux en emplois que celui de l'équipementier Magna, qui tablait sur 10.000 suppressions de postes dans son projet de reprise finalement rejeté voici trois semaines par GM. Mais l'Allemagne est plus durement traitée, car Magna envisageait de réduire de 4.500 au maximum le nombre de salariés allemands. Compte tenu des discussions encore en cours, Nick Reilly n'a pas voulu en dire plus, mais il a demandé aux salariés « leur contribution » à la restructuration du groupe.Outre l'Allemagne, la Belgique devrait payer aussi un lourd tribut. Nick Reilly a confirmé que l'avenir de l'usine d'Anvers, qui assemble l'Astra, est « incertain ». Selon l'agence allemande DPA, 2.000 postes pourraient être supprimés en Belgique, soit les quatre cinquièmes des emplois anversois. Klaus Franz estime que Belgique et Allemagne devraient contribuer à 83 % des suppressions de postes envisagées. L'Espagne et le Royaume-Uni, où le projet Magna était peu en grâce, ont donc été plutôt épargnés.GM devrait présenter à la mi-décembre un plan complet de restructuration pour ses activités européennes. Il envisage de réduire de 20 % la capacité de production d'Opel et chiffre le coût du projet à près de 3,3 milliards d'euros. Nick Reilly a confirmé hier qu'il attendait « l'aide des gouvernements » pour financer ce projet.opération séductionReste à savoir à présent ce que décideront les autorités fédérales et régionales allemandes. Nick Reilly s'est lancé dans une opération séduction auprès des dirigeants allemands. Son groupe a ainsi remboursé la dernière échéance du prêt de 1,5 milliard d'euros qui avait été accordé à Opel au printemps par Berlin. Et il a annoncé que le siège social de GM Europe serait transféré de Zurich, en Suisse, vers Rüsselsheim, ce qui est une aubaine pour les recettes de l'État fédéral et du Land de Hesse. Surtout, comme dans le projet Magna si cher à Angela Merkel, les quatre sites de production allemands devraient être conservés. Bref, GM semble prêt à utiliser tous les moyens pour faire passer la pilule des suppressions de postes et obtenir une aide publique allemande. Mais il lui faudra aussi convaincre les salariés qui ont déjà annoncé qu'ils combattraient ce plan. nLes quatre sites de production allemands devraient être conservés.
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