Bruxelles veut une meilleure protection des voyageurs

tourismeLes acheteurs de voyages n'ont pas conscience qu'ils sont trop souvent mal protégés financièrement par leurs prestataires. C'est le constat dressé par Meglena Kuneva, commissaire européenne en charge de la protection des consommateurs. Selon elle, 67 % des consommateurs qui utilisent des forfaits dynamiques (des forfaits constitués par l'internaute qui va chercher lui-même les différents éléments de son voyage sur la Toile) ne sont pas couverts par les garanties prévues par l'actuelle directive européenne du tourisme. Plus grave, les clients sont convaincus d'être protégés. En cas de défection d'un prestataire, le risque financier moyen pour un voyage à forfait peut signifier une perte moyenne de 600 euros par client.La commissaire bulgare a décidé de lancer à partir d'aujourd'hui une consultation qui durera jusqu'au 7 février 2010. À l'issue de cette période, Meglena Kuneva présentera des « propositions concrètes » d'adaptation de la directive qui date de 1990 sur le voyage à forfait (formules associant notamment un voyage et un hébergement). Elle explique qu'« il s'agit de tenir compte de l'évolution de la consommation de voyages, qui s'oriente de plus en plus souvent vers les packages dynamiques ».vieille de 20 ans Son objectif est de remédier ainsi à une situation anormale qui concerne l'Europe, le plus important marché du voyage au monde, avec un chiffre d'affaires estimé en 2008 à 246 milliards d'euros. Il est nécessaire d'adapter la directive actuelle, rédigée il y a pratiquement vingt ans, à l'évolution de l'offre de séjours touristiques. Les voyages à forfaits traditionnels, réalisés par les tour-opérateurs, représentent certes encore 40 % du marché. Mais les forfaits dynamiques connaissent une croissance rapide. Dix ans après leur création, ils pèsent désormais un tiers du marché européen du voyage. Au cours des deux dernières années, la moitié des vacanciers ont utilisé au moins une fois cette formule de voyage personnalisée.À l'occasion de la révision de la directive sur les voyages à forfait, la Commission annonce son intention de remettre à plat les droits des passagers confrontés à l'insolvabilité des compagnies aériennes. Elle rejoint ainsi une résolution adoptée mercredi par les députés européens. Ils estiment que les passagers de compagnies faisant faillite doivent avoir des garanties d'indemnisation et d'assistance. Pour éviter les situations où ces passagers restent bloqués sur leurs lieux de destination, sans possibilité alternative de retour ou d'hébergement, les députés proposent d'instaurer un « fonds de garantie » pour le versement d'indemnités. Les principales compagnies européennes sont formellement opposées à ce dispositif. Les eurodéputés défendent aussi le principe de la « responsabilité mutuelle » vis-à-vis des passagers de toutes les compagnies aériennes desservant la même destination.
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