Les maires de France dressent leur palmarès des villes les plus favorables au véhicule électrique

Politiques de stationnement, infrastructures de recharges... Les collectivités locales ont un rôle majeur à jouer dans la mise en oeuvre sur le terrain de politiques de mobilité durable. Notamment, dans le déploiement du véhicule électrique sur lequel la France mise gros. Les premiers « Trophées des villes électromobiles » organisés par l'Avere (association pour le développement du transport et de la mobilité électrique) ont été remis jeudi lors du Salon des Maires, en présence de l'ancien ministre de l'Industrie et maire de Nice, Christian Estrosi, de Louis Nègre, sénateur des Alpes Maritimes chargé du livre vert sur les infrastructures de recharge, et de Jean-Louis Legrand, Monsieur véhicules décarbonés au ministère de l'écologie. Parmi les quelque 890 villes et communautés de communes de plus de 10.000 habitants invitées à participer, une quarantaine ont répondu. Onze ont été récompensées pour leur politique favorisant l'acquisition et l'usage de véhicules électriques, la quantité de ces véhicules dans leurs flottes et plus largement leurs initiatives en faveur de la mobilité électrique. Signe d'un sujet encore émergent, on a surtout parlé de transports en commun et de flottes publiques intégrant des vélos, scooters, utilitaires électriques, mais aussi un tramway à Nice, un funiculaire à Grasse, et même un bateau électrique à La Rochelle. Récompensés aussi, le stationnement gratuit pour les véhicules propres, les espaces de circulation dédiés, la livraison électrique en centre ville, l'autopartage... Quelques bornes de recharge existent déjà ici et là et d'autres sont en projet. En revanche, quasiment pas d'aide locale à l'achat. « Nos critères de sélection évolueront pour prendre en compte la proportion de véhicules électriques en circulation à mesure que ceux-ci se développeront », précise la secrétaire générale de l'Avere France, Charlotte de Silguy. Pour autant, au-delà du véhicule électrique, les Trophées récompensent une démarche plus large d'écomobilité, qui progresse sur l'agenda des élus. ExemplaritéLa taille des flottes publiques ne suffira pas à changer la donne sur le plan économique. Mais l'exemplarité et l'expérimentation permise par les initiatives locales, mêmes modestes, pourraient convertir quelques utilisateurs. « Au départ c'est une politique de services, reconnaît Christian Estrosi. Mais en France, elle s'appuie sur de grands industriels dont l'objectif n'est pas seulement de servir les collectivités mais aussi d'exporter leur savoir-faire. » Au-delà du véhicule électrique, l'ancien ministre évoque 350.000 emplois et 10 milliards d'euros grâce à la croissance verte... Dominique Pialot
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