Gare à la surchauffe

chronique du consensusEntre le point bas du 9 mars et le plus-haut de mi-novembre dernier, les Bourses occidentales se sont envolées aussi fortement des deux côtés de l'Atlantique, avec une progression de 59,2?% pour le DJ Stoxx 600 et de 64,1?% pour le S&P 500 (la différence de performance s'expliquant par la baisse du dollar). La hausse a été encore plus marquée sur les marchés boursiers émergents : + 102?% pour l'indice MSCI Emerging Markets. Comment se caractérise la fin d'un cycle boursier haussier de cette nature ? Par une discrimination sectorielle et de valeurs de plus en plus forte. C'est exactement ce que l'on constate actuellement, les investisseurs concentrant leurs paris sur un nombre restreint de secteurs, au sein desquels ils jouent systématiquement les mêmes valeurs. Ce mécanisme induit une différenciation très forte des performances. Pour preuve, les secteurs des produits base et des banques ont respectivement progressé de 125?% et de 167 % depuis mars, tandis que celui des « utilities » a gagné 25?% seulement. Les portefeuilles sont en conséquence de plus en plus concentrés, entraînant une grande homogénéité des choix sectoriels et de titres, au détriment de la règle essentielle de bonne gestion du risque : la diversification. Nos indicateurs de discrimination de performances sectorielles et de titres illustrent parfaitement ce phénomène : la dispersion des performances des titres a atteint ces derniers jours un record historique, comparable à ceux d'avril 2006, de février 2004, de septembre et mars 2000. La dispersion sectorielle atteint, elle aussi, des niveaux historiquement élevés (mais moindres que lors de la bulle sur les valeurs technologiques de 2000). Tous ces pics de dispersion ont toujours été suivis par une modification profonde des allocations des portefeuilles bousiers. Une réallocation de ceux-ci vers les valeurs défensives au détriment des cycliques et des financières pourrait voir le jour au cours des prochaines semaines. nLes portefeuilles sont en de plus en plus concentrés, entraînant une grande homogénéité des choix sectoriels et de titres, au détriment de la diversification.Par Jean-Luc Buchalet (en haut) et Pierre Sabatier, respectivement PDG de Pythagore Investissement et de PrimeView.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.