Washington chiffre la réduction de ses émissions

environnementAprès des mois de suspense, la Maison-Blanche a levé le voile hier sur les objectifs chiffrés de réduction de gaz à effet de serre (GES) qu'elle est prête à déposer sur la table des négociations climat à l'ONU. À dix jours de l'ouverture de la conférence sur le climat à Copenhague, le 7 décembre, qui s'annonçait délicate ces dernières semaines, la nouvelle venue d'outre-Atlantique a le mérite de confirmer l'intention de Washington de ne pas faire de figuration lors de la réunion. Le haut conseiller de Barack Obama sur l'énergie et l'environnement, Carol Browrer, a indiqué hier que les États-Unis offriront le mois prochain de réduire d'ici à 2020 leurs GES de 17 % environ par rapport aux niveaux d'émission de l'année 2005. De son côté, le secrétaire à la Presse de la Maison-Blanche a confirmé que le président se rendrait à Copenhague. Mais Barack Obama a choisi de venir le 9 décembre et non pas les 17 et 18 décembre, comme sont invités à le faire nombre de chefs d'État. Le lendemain, le président américain se rendra dans une capitale voisine, à Oslo (Suède), pour la remise de son prix Nobel de la paix.déceptionLe choix d'une baisse de 17 % des émissions américaines ne peut que décevoir les principaux négociateurs. Il coïncide avec les dispositions contenues dans le projet de loi sur le plafonnement des émissions et la création d'un marché carbone adopté par le Congrès en juin dernier. Mais il est inférieur à celui avancé par un projet de loi concurrent (? 20 %) que vient d'adopter de son côté la commission énergie du Sénat. De son côté, l'Europe estime qu'une baisse de 17 % par rapport à 2005 correspond en réalité à un modeste ? 4 % par rapport à 1990, l'année de référence fixée par le protocole de Kyoto. Des pays comme la Chine ou l'Inde attendent des États-Unis, premier pollueur per capita, qu'ils réduisent leurs rejets de 40 %, un niveau recommandé par les scientifiques pour éviter une hausse de plus de 2 °C de la température moyenne du globe d'ici à la fin du siècle.Laurent Chemineau
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