olitique économiqueSi la plupart des banques sortent diminuées de la crise financière, le FMI en sort gonflé à bloc. Mandat élargi, ressources financières décuplées, le FMI est d'une certaine manière le grand gagnant de la crise. Plusieurs de ses États membres se sont accordés dans la nuit de mardi à mercredi pour accroître de 100 milliards de dollars supplémentaires les ressources du Fonds. Une somme qui vient s'ajouter aux 500 milliards de dollars que les pays membres du G20 se sont déjà engagés à débourser.« Les 26 participants actuels au sein des nouveaux accords d'emprunt (NAE) du FMI ont rencontré aujourd'hui (mardi) à Washington les représentants de 13 nouveaux participants potentiels », a indiqué l'institution internationale. Ces pays se sont « mis d'accord pour étendre les NAE, en y intégrant de nouveaux participants et en accroissant les lignes de crédit jusqu'à 600 milliards de dollars », a ajouté le Fonds.Confronté à la première crise globalisée d'après guerre, le FMI a considérablement renforcé son rôle de coordonnateur des politiques économiques. Après avoir exhorté, avec succès, les grandes économies à mettre en place des politiques de relance, le directeur général du FMI, Dominique Strauss Khan, les presse aujourd'hui de ne pas affaler trop rapidement les voiles mais de s'y préparer de façon coordonnée.« prime d'assurance »Dominique Strauss Khan défend également le principe d'une contribution financière des banques en vue d'une éventuelle crise systémique. « Cette prime d'assurance aurait un double avantage?: inciter la banque en question à prendre moins de risque, et collecter des ressources pour répondre à une éventuelle crise bancaire future », indique-t-il dans « Le Figaro ». Le FMI rendra un rapport sur la question lors des assemblées de printemps du FMI en avril. Xavier Harel

latribune.fr

26 Nov 2009, 1:46

Partager :