Philippe Reboul met l'Australie au vert

Philippe Reboul déborde d'énergie, renouvelable si possible. À Brisbane, où il s'est établi en 2006 avec toute sa famille, ce Corse d'origine est en train de se faire un nom en ville. « Je tisse ma toile », précise, avec modestie, cet ingénieur de 43 ans, qui vient d'organiser, avec succès, la première conférence nationale sur les véhicules électriques jamais programmée en Australie. Une nouvelle casquette pour Philippe, qui, depuis son arrivée dans le pays, multiplie les expériences au gré des opportunités qui ne manquent pas de se présenter dans ce pays. Philippe Reboul se définit lui-même comme un « businessman multicarte ». Intervenant à l'université du coin, il est également, depuis 2009, le président de la CCI franco-australienne du Queensland, tout en assurant, bien sûr, le développement des différentes activités de la société RBL qu'il a créée sitôt débarqué. Constituée de deux entités, la compagnie fait le grand écart entre le conseil aux entreprises et l'importation de produits gastronomiques français haut de gamme pour les restaurants locaux. Deux activités « qui s'équilibrent », selon Philippe, qui conjugue à merveille ses compétences professionnelles acquises pendant près de quinze ans au sein des plus grands groupes mondiaux de pétrochimie, avec sa passion pour la bonne chère. Consultant stratégique le jour et fournisseur de truffes ou de foie gras le soir. « J'ai toujours appris à m'adapter aux circonstances », sourit cet entrepreneur né, qui dit apprécier « cette période de stabilité » dans sa vie.« Pigeon voyageur »Quatre ans dans une même ville, c'est en effet presque un record, pour ce « pigeon voyageur ». Avec son diplôme de Centrale en poche, le jeune ingénieur en science des surfaces et des matériaux additionne les miles. Il part d'abord au Japon, qu'il découvre lors d'un stage. « Un autre monde », où il retourne ensuite pendant deux ans au sein d'une des plus importantes entreprises de l'archipel, la Nippon Steel. Des envies d'ailleurs l'emmènent pour quelques mois en Australie, avant de le voir rebondir en Belgique dans l'une des futures filiales du groupe pétrolier Amoco, qui l'enverra dans la foulée à Genève. Il y est toujours lorsque trois ans plus tard, en 1999, BP met la main sur sa concurrente américaine. Philippe en profite pour rentrer enfin au pays, entamer son ascension dans la filiale française de la major britannique. Électron libre basé à Chantilly ou à Montpellier, il y cumule pendant six ans les postes à responsabilités et les missions délicates. Le temps d'une nouvelle parenthèse de deux ans et demi à la direction d'une filiale japonaise d'envergure et le voilà bombardé numéro 2 de BP Solar France, axé sur les énergies renouvelables. Philippe y serait peut-être encore, s'il n'avait décidé de venir tenter l'aventure en Australie.L'île-continent revient comme un fil rouge dans sa vie. Son frère y a vécu pendant huit ans et c'est justement après avoir visité son aîné qu'il rencontre en 1991 son épouse Amanda, dans l'avion qui le ramène en France. « J'avais envie de donner une chance à l'Australie », explique Philippe, bien décidé à saisir la sienne aux antipodes.
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