Les introductions en Bourse sont de retour

Il aura fallu attendre plus de deux ans avant de voir s'amorcer un mouvement de reprise des introductions en Bourse de plus de 500 millions d'euros à Paris.En annonçant, mardi matin, ses modalités d'entrée sur le marché, Medica confirme cette tendance après l'ouverture du capital de CFAO, la filiale de distribution spécialisée de PPR, début décembre. L'exploitant d'Ehpad (établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) prévoit de lever 275 millions d'euros, pour un début de cotation prévu le 10 février prochain. En retenant un prix de milieu de fourchette de 17,75 euros par action, la société serait valorisée 750 millions. Et cela sur la base d'un nombre potentiel (page 48 de la note d'opération) de 42,24 millions de titres en circulation.Plus globalement, l'opération reflète une réalité de marché susceptible d'alimenter d'autres projets d'introductions. À l'image de BC Partners, qui au travers du véhicule d'investissement TBU3 détiendra 49,9 % du capital de Medica à l'issue de la levée de capitaux, la Bourse représente une porte de sortie opportune pour des fonds de LBO ne trouvant pas de repreneurs de leurs participations. Il pourrait en être de même sur des dossiers comme Amadeus ou Quick dans un avenir plus ou moins proche. Les recentrages stratégiques constituent également un facteur déclenchant. Ainsi, la scission programmée des activités hôtellerie et services d'Accor devrait déboucher sur une introduction en Bourse de cette dernière activité. Le groupe hôtelier pourrait par ailleurs, selon certaines sources, mettre sur le marché tout ou partie des 49 % détenus dans le tour de table du groupe Lucien Barrière.arrivée de « midcap »Virginie Lazès, directrice associée chez Bryan Garnier, voient les entrées en Bourse comme « un bon relais de financement » pour des plus petites structures. « Nous attendons une grosse vague d'introductions de « midcap » à l'automne, notamment parce que ces dernières attendront que leurs comptes soient audités avant d'envisager une entrée sur le marché des capitaux », estime la spécialiste. Certaines ont déjà manifesté leur souhait d'opter pour cette solution pour récolter de l'argent frais et se développer. C'est notamment le cas de Windeo, qui commercialise des petites éoliennes d'une capacité de production électrique maximale de 20 kilowattheures destinées aux particuliers. Ainsi, la société espère réunir, vers fin février, 5 millions d'euros dans le but de financer l'élargissement de son réseau de distribution ou encore la mise en place d'un nouveau centre de logistique et d'assemblage en France.Fabio Marquetty
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