L'Europe a des doutes sur la gestion de la grippe A

Les Européens veulent connaître les responsables de la gestion zélée de la grippe A. Hier à Strasbourg, le Conseil de l'Europe a auditionné un responsable de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), accusée d'avoir semé la panique en déclarant l'état de pandémie, alors que le virus s'est révélé moins mortel que la grippe saisonnière. « Cela a permis à l'industrie pharmaceutique d'engranger de juteuses recettes », s'est indigné l'épidémiologiste allemand Wolfgang Wodarg, instigateur de l'audition du Conseil de l'Europe, pointant du doigt les liens entre experts onusiens et les laboratoires. L'OMS « n'a pas été indûment influencée par les laboratoires », a déclaré Keiji Fukuda, représentant de l'OMS. La pandémie est « formellement établie » et le virus est « présent dans le monde entier », a-t-il ajouté. Hier toujours, mais à Bruxelles, des eurodéputés ont demandé une commission d'enquête parlementaire sur la gestion de cette crise. Leur chef de file, l'élue Europe Écologie Michèle Rivasi, considère que l'Europe a été « suiviste » et qualifie la gestion de cette crise de « gabegie financière ». L'eurodéputée veut auditionner les agences européennes en charge du dossier ainsi que des responsables des états membres. Le taux de mortalité en Pologne est inférieur à celui de la France, alors même que Varsovie a refusé d'acheter des vaccins. « On pourrait être amené à auditionner Roselyne Bachelot pour lui demander pourquoi elle a acheté autant de vaccins alors que son homologue polonaise, elle, n'en a pas voulu », a indiqué Michèle Rivasi à « La Tribune ». Yann-Anthony Noghè
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