La Grande-Bretagne sort in extremis de la récession

Reprise a minima pour la Grande-Bretagne. Au quatrième trimestre 2009, la croissance du PIB a été de seulement 0,1 %, selon le chiffre publié mardi par le Bureau britannique des statistiques (ONS). C'est la première progression après six trimestres de récession, et cela fait du pays le dernier du G20 à sortir officiellement du rouge. Pour l'ensemble 2009, le PIB s'est contracté de 4,8 % Les économistes, qui s'attendaient en moyenne à une croissance de 0,4 %, se perdaient en explications mardi. « C'est une déconvenue majeure », reconnaît Jonathan Loynes, économiste à Capital Economics. À en croire l'ONS, la reprise est relativement solide dans la distribution et l'hôtellerie (+ 0,4 %) et le secteur manufacturier (+ 0,4 %). La déception est venue du secteur des services ? il représente les trois quarts de l'économie ?, qui ne progresse que de 0,1 %.inquiétudeLa lenteur de la croissance britannique est d'autant plus inquiétante que le début de l'année 2010 pourrait marquer un nouveau ralentissement. La TVA, qui avait été abaissée à 15 % pendant un an, est maintenant remontée à 17,5 %. Les primes à la casse pour les voitures vont prochainement être supprimées. Et surtout, après les élections prévues en mai, le gouvernement ? quel qu'il soit ? devra réduire ses dépenses, pour limiter le déficit gigantesque de l'état. La plupart des économistes prévoient donc une année 2010 difficile, avec une croissance dépassant à peine 1 %.Ils avaient cependant une autre explication sur ce chiffre décevant : la statistique serait fausse. « Je m'attends à ce qu'il soit révisé à la hausse », explique Chris Williamsom, de Markit, une société d'informations financières. Selon lui, les signes positifs sont trop nombreux pour que la croissance soit aussi faible : le chômage s'est stabilisé depuis deux mois, la consommation des ménages a repris, les entreprises augmentent leurs dépenses marketing (signe avant-coureur de reprise)? Ce débat d'experts est-il important ? « Le risque est que le plan de relance soit trop longtemps maintenu, provoquant un danger de surchauffe », avertit Chris Williamson. ?
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