Les banques européennes prennent leurs marques en Turquie

La plupart des marchés d'Europe occidentale étant saturés en banque de détail, les banques cherchent des relais de croissance. Un pays attire particulièrement les convoitises : la Turquie. Aux portes de l'Europe, en forte croissance économique et démographique, encore sous-bancarisée, la Turquie a tout pour plaire. Ce n'est pas un hasard si Dexia a imploré la Commission européenne de lui laisser sa banque de détail turque, DenizBank. Dexia accroché à DenizBankEn 2009, cette dernière a ouvert 50 agences et acquis 615.000 nouveaux clients particuliers et entreprises, ce qui correspond à une hausse de 20 % sur l'année, indique Dexia. Les revenus de DenizBank ont progressé de 10 % en 2009 et son résultat avant impôt (184 millions d'euros) de 60 %. BNP Paribas doublement implantéBNP Paribas, elle, a une double présence en Turquie. La banque française détenait déjà TEB , conjointement avec le holding familial Çolakoglu. Avec l'acquisition de Fortis, elle a mis la main sur Disbank. Cependant, le régulateur turc n'autorisant pas deux banques commerciales appartenant à un même groupe à opérer séparément, la situation ne devrait pas tarder à évoluer. Une opportunité rareUn autre géant bancaire, Santander, s'intéresserait de près au marché turc. Vendredi, la presse locale faisait état de ses discussions avec General Electric, à propos de la vente de ses 20,85 % dans Garanti, la première banque turque cotée. Cette participation est évaluée à 3,3 milliards de dollars. Le cours de Garanti a progressé de 143 % en 2009, surperformant l'indice local des valeurs bancaires, qui a gagné 116 %.La première banque de la zone euro s'est abstenue de tout commentaire. Si une telle acquisition lui permettrait de mettre un pied en Turquie, ses dirigeants ont souligné à l'occasion des résultats annuels qu'ils ne souhaitaient pas s'aventurer sur de nouveaux marchés. En outre, comme le soulignent certains analystes, Santander a l'habitude d'acquérir des banques qui ont besoin d'être restructurées. Or Garanti est plutôt bien géré. Cependant, il se peut que Santander considère Garanti comme un pur placement financier, à revendre lorsque l'opportunité se présentera, indique un gérant de fonds à Reuters. Selon le quotidien turc « Dunya », Intesa Sanpaolo et un fonds du Golfe sont également intéressés.
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