Le salut dans la diversification  ?

« Le budget 2010 consacre la trajectoire qui amène à diluer l'Epic (l'établissement à caractère industriel et commercial, le statut de la SNCF, Ndlr) dans un groupe interplanétaire de mobilité privé », dit avec une certaine ironie Didier Le Reste, secrétaire général de la Fédération CGT des cheminots. De fait, Guillaume Pepy est convaincu que ses clients attendent des solutions complètes. « Nous ne pouvons pas nous contenter de la mobilité du train. Pour faire reculer le tout-voiture et le tout-camion, il faut aller de bout en bout et être très actif », plaide ce patron atypique, qui a abandonné la voiture il y a vingt ans, parle avec fierté de son pass Navigo, et est furieux d'avoir raté l'occasion de se lancer sur le marché du Velib'. Explosion de l'endettementLa branche Proximité (TER, Keolis, etc.) deviendra ainsi la première branche de la SNCF, avec près de 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires. L'Epic pèsera, a contrario, de moins en moins lourd : 72 % en 2008 et 59 % selon le budget 2010. « Lorsque la part de l'Epic sera réellement minoritaire, Guillaume Pepy pourra vraiment contrôler son entreprise », indique un bon connaisseur. Pour cet expert, cette stratégie est néanmoins coûteuse. Avec un endettement qui va exploser en 2010, pour atteindre les 10,7 milliards d'euros, les opérations de croissance seront rendues plus difficiles.
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