Quand Médiamétrie mesure la télé en différé

Cela existe déjà aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne ou en Finlande. Médiamétrie le promet en France pour janvier 2011. Il s'agit de la mesure de l'audience des chaînes de télévision qui intègre les différents modes de visionnage en différé. Les professionnels de la publicité et de la télévision appellent ça la « délinéarisation » de l'audience. La mesurer est tout simplement indispensable parce que le prix de la publicité dépend de l'audience, qu'elle soit devant son téléviseur à l'heure H ou pas. Enregistreurs numériquesOr, même si l'écoute d'un programme en différé, soit en télévision de rattrapage les jours suivant sa diffusion, soit en léger différé grâce aux enregistreurs numériques (PVR), reste une pratique très minoritaire, elle se développe rapidement. En Finlande, l'un des pays où l'équipement en PVR (ces enregistreurs numériques à disque dur sont intégrés à des lecteurs de DVD, des décodeurs TV ou des Box ADSL) est le plus important, le poids du visionnage en différé a pu atteindre au maximum 20 % de l'audience d'un programme, explique Médiamétrie, qui a examiné les pratiques chez nos voisins. Certains programmes, essentiellement les séries et les films, sont davantage regardés en rattrapage que les autres.Le VosdalLe groupe de mesure d'audience, qui a les principaux médias du pays à son conseil d'administration, va donc à partir de janvier 2011 publier deux indicateurs pour les programmes de télévision. A « J + 1 », l'audience d'un programme au moment de sa diffusion (comme aujourd'hui), et sa consommation en léger différé (est considéré comme différé un décalage d'au moins 60 secondes par rapport au live). Cet indicateur fait foi, notamment aux Etats-Unis. Il est baptisé le Vosdal, pour View on same day as live (regardé le jour même de la diffusion). Médiamétrie publiera un second indicateur d'audience une semaine plus tard, à « J + 8 ». Il prendra en compte, outre le direct et le léger différé, le visionnage d'un programme enregistré et la télévision de rattrapage (appelée catch-up TV). Dès aujourd'hui, Médiamétrie estime que plus d'un Français sur deux regarde « de temps à autre » un programme en décalé. De fait, selon la dernière étude GfK-Médiamétrie de décembre, 5,6 millions de foyers dans l'Hexagone sont déjà équipés d'enregistreurs numériques à disque dur (PVR). Et plus de 20 % des individus utilisent occasionnellement la télévision de rattrapage. Des proportions qui seront probablement très supérieures en janvier 2011, quand entrera en vigueur ce nouveau dispositif.
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