Neuf heures, vendredi. La première séance au conseil régional doit s'ouvrir dans quelques minutes. Rendez-vous rue de Babylone, dans le 7eme arrondissement de Paris, dans les locaux de la région. Les deux tiers des conseillers régionaux de cette nouvelle mandature sont nouveaux. Première étape : direction la salle d'accueil, pour la photo officielle. Les conseillers se voient ensuite remettre une malette. La région est bonne fille : elle attribue un ordinateur portable à chaque élu. Dans l'hémicycle, c'est la foule des grands jours. Les élus sont placés par ordre alphabétique. Pour les socialistes Benoît Hamon et Anne Hidalgo, assis côte à côte, le hasard fait bien les choses. D'autres ont moins d'affinités politiques avec leurs voisins. Lot de consolationJulien Dray (PS) est assis à côté de David Douillet (UMP), tandis que Chantal Jouanno (UMP) est la voisine d'Abdelhak Kachouri (PS). Les habitués se retrouvent. Roger Karoutchi (ancien président du groupe UMP) s'impatiente. Il interpelle le socialiste Julien Dray, lequel claque la bise à Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP), élue de l'Essonne comme lui. Jean-Paul Huchon vient le saluer, s'attardant à ses côtés. Roger Karoutchi a obtenu la présidence de la commission des finances. Une sorte de lot de consolation, puisque Valérie Pécresse lui a ravi la place de président du groupe UMP. Veste rouge vif, celle-ci affiche une sérénité apparente et un sourire constant.Même Rama Yade applauditUn Robert Lion (Europe Ecologie), doyen de l'assemblée, préside la séance. "Nous sommes élus par un francilien sur deux", rappelle-t-il d'emblée, allusion à la forte abstention. L'UMP Benjamin Lancar, plus jeune élu de l'assemblée, cite Léon Blum, déclenchant les rires des élus. Vient l'heure du dépôt des candidatures à la présidence. Jean-Paul Huchon est le seul candidat. Le vote peut commencer. Chaque élu est appelé à glisser son bulletin dans l'urne, après passage dans l'isoloir installé pour l'occasion. Une grosse demi-heure plus tard, le résultat est proclamé : Jean-Paul Huchon est réélu. Le président se dirige vers le perchoir sous des applaudissemens nourris. Même Rama Yade applaudit, pendant que la plupart des ténors de l'UMP restent de marbre. Jean-Paul Huchon se déclare très ému. Il commence son discours et demande au gouvernement d'abandonner sa réforme territoriale et son projet du Grand Paris . La nouvelle mandature sera plus courte, mais très politique.

latribune.fr

27 Mars 2010, 8:57

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