Une entreprise au coeur des enjeux environnementaux

« L'espace a été le grand absent du sommet de Copenhague », avait regretté à plusieurs reprises le PDG d'Astrium, François Auque. Et pourtant, les applications spatiales embarquées dans les satellites se révèlent précieuses pour diagnostiquer la santé de la Terre et gérer des situations d'urgence (incendie en Grèce, séisme en Haïti...). En janvier dernier, le dirigeant rappelait, lors de la présentation des résultats de son groupe, que « l'espace est au coeur de tous les programmes environnementaux dont Astrium est un acteur cl頻. scruter la surface du globeLa filiale d'EADS est par exemple le maître d'oeuvre des satellites Spot, dont cinq exemplaires ont été lancés depuis 1986. Deux restent en service actif et scrutent sans discontinuer la surface du globe. Astrium est également à l'origine d'Envisat, le plus grand des satellites d'observation de la Terre jamais fabriqué et lancé en 2002, de Smos (observation des océans) lancé en 2009, de Sentinel-2 (observation de l'évolution de la nature), dont le premier exemplaire sera lancé en 2013.Cette année, cinq satellites construits par Astrium et dédiés à l'environnement seront lancés. « Aujourd'hui, les technologies que nous développons offrent de réelles avancées. Nous sommes en mesure de proposer aux gouvernements des solutions concrètes, par exemple pour les problèmes de déforestation ou l'agriculture de précision », estime François Auque. Récemment, la société, via sa filiale Spot Infoterra, a signé un accord avec l'Agence française de développement (AFD) pour la fourniture de données satellite dans le cadre du lancement du programme REDD (Reducing Emissions from Deforestation and Forest Degradation) pour protéger la forêt dans le bassin du Congo en signalant rapidement à des patrouilles terrestres des coupes illégales. La filiale d'EADS a déjà expérimenté ce système au Brésil, au Mato Grosso.Parmi les satellites déjà lancés cette année, CryoSat-2 est destiné à surveiller la fonte des glaces. Entre 2011 et 2013, d'autres satellites renforceront le programme de recherche terrestre « Living Planet » de l'Agence spatiale européenne (ESA). Notamment Swarm (2011), qui sondera les profondeurs de la terre pour mieux comprendre les phénomènes liés au climat et à la météorologie, et EarthCARe (2013), dont la mission est de modéliser les interactions entre les nuages et les aérosols et d'améliorer les modèles climatiques. Astrium assure aussi la maîtrise d'oeuvre du satellite d'étude des vents ADM-Aeolus et de son instrument Aladin. Enfin, la filiale d'EADS développe et fabrique la charge utile Miras destinée à la mission Smos pour l'étude de l'humidité des sols et de la salinité des océans, qui a débuté le 2 novembre 2009. M. C.
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