Plas Eco va élargir sa clientèle au secteur privé

Plas Eco, le fabricant de mobilier urbain en plastique recyclé pour les collectivités (5,3 millions d'euros de chiffre d'affaires avec 29 salariés), installé à Verson (Calvados), change de propriétaire. Les trois actionnaires - Gérard Porte, le dirigeant historique parti à la retraite, et les frères Godefroy - ont cédé 77 % du capital à Major Capital, le fonds d'investissement géré par la société régionale de capital-investissement NCI Gestion installée à Rouen. Ils ont cédé 13 % du capital à Laurent Roussel - ex-dirigeant de la division peintures industrielles d'Akzo Nobel - qui prend la présidence de l'entreprise avec l'ambition d'être majoritaire au capital d'ici six à sept ans. Unexo, filiale du Crédit Agricolegricole et l'investisseur normand Pierre Esnée, détiennent 10 % du capital. « En procédant à l'acquisition de Plas Eco, nous avons voulu faire en sorte qu'une belle entreprise normande en plein développement ne soit pas à la merci d'un prédateur ou l'objet d'un rachat par un concurrent extérieur à la région, explique Hubert de Germay, directeur du fonds Major Capital. Notre motivation profonde était d'éviter une perte de richesse pour le territoire. » Les nouveaux propriétaires de Plas Eco sont décidés à faire entrer cette PME créée en 1996, dans une « deuxième phase de croissance ». Ils vont, pour cela, étendre la couverture commerciale à l'ensemble de l'Hexagone et diversifier leur clientèle. Pour ne plus dépendre exclusivement des collectivités, Plas Eco va tenter de séduire des parcs de loisirs, des groupes hôteliers, parcs immobiliers privés ou des sociétés de restauration rapide. produits robustesLaurent Roussel met l'accent sur la robustesse et la résistance aux intempéries de ce mobilier (tables, bancs, poubelles, bacs à fleurs, tables d'orientation, etc) : « Ce sont des produits garantis dix ans qui ne demandent aucun entretien. » Mieux, souligne-t-il, « s'il faut 3.000 bouteilles en plastique pour fabriquer une corbeille et 5.000 bouteilles pour un banc, nos éléments sont ensuite eux-mêmes recyclables ». La PME se prépare à faire évoluer les produits existants avec du mobilier urbain de couleur et des produits « intelligents », tels que des bornes de cheminement équipées de diodes pour l'éclairage nocturne ou encore des bancs dotés de « flash codes » qui pourront - via l'application flash code du mobile - fournir des informations sur la commune ou le lieu où l'on se trouve.Claire Garnier, à Roue
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