Les entreprises industrielles ont peu recours au crédit-bail en France

Les entreprises françaises préfèrent être propriétaires que locataires de leur outil de production. C'est en substance ce qui ressort d'une étude établie annuellement par Siemens Financial Services. Selon le rapport, 5,8 milliards d'euros de capitaux sont actuellement gelés dans le secteur industriel français. C'est environ un milliard d'euros de moins que l'an dernier à la même époque. Mais cela reste encore bien supérieur aux 2,7 milliards d'euros affichés par la Grande-Bretagne. Pour effectuer leurs calculs, les experts sont partis du principe qu'environ 20 % à 30 % des investissements industriels étaient potentiellement finançables par crédit-bail. S'ils sont financés sur fonds propres ou font appel à d'autres sources de financement, Siemens Financial Services estime alors que ces moyens sont « inefficacement employés ». Dans l'Hexagone, le secteur des équipementiers industriels totaliserait ainsi 2,6 milliards d'euros de manque à gagner financier. Avec 1,2 milliard d'euros, le domaine des hautes technologies arrive en deuxième position. « Dans le climat actuel, il devient de plus en plus urgent d'optimiser les budgets d'investissement », explique Thierry Fautré, président de Siemens Financial Services France. Et d'ajouter « le secteur industriel français subit de fortes pressions pour optimiser ses coûts et le financement locatif devrait accompagner et faciliter cette période de transition ». L'un des principaux avantages de cette alternative étant de pouvoir continuer d'investir sans risquer de gonfler dangereusement sa dette ou encore de se faire diluer dans le capital. Et cela sachant que les contrats de location incluent généralement des prestations de maintenance et d'entretien. Mais de l'aveu de Thierry Fautré, il existe encore un fossé culturel entre la France et les pays anglo-saxons en la matière. Notamment parce que les sociétés françaises accordent une importance particulière à la propriété. Tout comme, d'ailleurs, leurs consoeurs allemandes. outre-Rhin, les sociétés, notamment dans le segment des biens d'équipements, pourraient optimiser leur ressources à hauteur de 10,2 milliards d'euros. F. M.le financement locatif permet pourtant d'investir sans risquer de gonfler dangeureusement sa dette.
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