Alors que Samsung, LG et Motorola ont tous dévoilé leur tablette tactile, tournant sous Android, le logiciel de Google, en riposte à l'iPad d'Apple, Sony Ericsson est, avec Nokia, l'un des rares grands fabricants de téléphones mobiles à ne pas avoir sorti la sienne. « Il nous faut innover plutôt qu'imiter » justifiaient officiellement les dirigeants de la coentreprise de l'équipementier suédois Ericsson et du japonais Sony, lorsqu'ils étaient interrogés sur les raisons de cette absence. En privé, ils reconnaissaient qu'il était hors de question d'investir ce terrain sur lequel Sony est considéré comme plus légitime, du fait de sa notoriété dans les écrans et les PC. Pourtant, Sony Ericsson a acquis une solide expérience avec Android, qui équipe ses derniers smartphones, et sur lequel il a complètement axé son repositionnement sur le haut de gamme. Il est même le numéro deux des smartphones sous Android en France (avec environ 10 % de part de marché), derrière Samsung.Diffuser largement les jeux PlayStationDepuis sa création il y a bientôt dix ans, Sony Ericsson s'est fortement appuyé sur la notoriété et les technologies de Sony, en lançant des téléphones Walkman et Cybershot. Mais la joint-venture doit aussi se plier aux intérêts propres de son co-propriétaire. Ainsi, le groupe nippo-suédois vient de sortir le premier smartphone équipé d'une manette certifiée PlayStation, l'Xperia Play, mais il ne bénéficie pas d'une licence exclusive. D'autres « PlayStation Phone » fabriqués par des concurrents devraient suivre, car Sony souhaite diffuser le plus largement possible les jeux PlayStation. Or la bataille est rude sur le marché où Sony Ericsson est tombé du quatrième au sixième rang mondial en trois ans, derrière Apple et RIM (BlackBerry), avec une part de marché de 2,6 % seulement. D. C.

latribune.fr

26 Avr 2011, 21:32

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