La Suède mise sur l'apprentissage pour réduire le chômage des jeunes,

Le taux de chômage en Suède a atteint 9,8 % en avril alors que les analystes avaient tablé sur 9 %. Réagissant à ces mauvais chiffres, le ministre des Finances, Anders Borg, a cherché à faire bonne figure, jugeant que la Suède était « une lueur dans le mauvais temps européen », une allusion aux solides finances publiques dont dispose le royaume scandinave.Néanmoins, le gouvernement de centre-droit, qui a promis durant la campagne électorale de créer des emplois, sait qu'il ne peut baisser la garde sur ce front : au mois d'avril, le nombre de chomeurs a atteint 483.000, soit 80.000 demandeurs d'emploi supplémentaires en un an. Surtout, alors que dans une centaine de jours se tiendront des élections générales qui devraient faire la part belle à la lutte contre le chômage, l'équipe au pouvoir a conscience que le défi concerne en premier lieu la réduction du chomage des jeunes, particulièrement élevé en Suède (21,2 % des 20-24 ans sont sans emploi). proposition électoraleDu coup, pour résoudre le problème, le gouvernement a fait savoir qu'il va renforcer l'éducation par l'apprentissage. Une proposition en ce sens sera incluse dans le manifeste électoral commun des quatre partis de la coalition au pouvoir. Parmi eux, le Parti libéral, surtout, pousse les feux d'une telle mesure, car il estime qu'elle permettrait de favoriser l'accès des jeunes au marché de l'emploi, grâce à des salaires moins élevés. Le Parti Libéral aurait même dans ses cartons un projet d'« embauche apprenti », un nouveau contrat de travail à destination des jeunes de moins de 24 ans. Si le premier ministre, Fredrik Reinfeldt, n'a pas dévoilé quelles formes l'extension de l'apprentissage pourrait prendre, il a toutefois réfuté l'idée selon laquelle elle était un moyen de diminuer les salaires des jeunes.En attendant, l'opposition social-démocrate, de son côté, a agité la menace d'emplois au rabais. « Un système par apprentissage pourrait faire sens s'il est lié à d'autres mesures de formation, mais j'ai peur que cela soit une manière de reléguer les jeunes au bas de l'échelle et de baisser leurs salaires », a ainsi estimé Sven-Erik Österberg , porte-parole social-démocrate sur les questions relatives au marché du travail, dans les colonnes du quotidien « Dagens Nyheter ». Sébastien Buffet, à Stockholm
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