Timothy Geithner, un pompier américain en Europe

Avec la tournée européenne du secrétaire d'Etat au Trésor américain Timothy Geithner, les Etats-Unis confirment leur nouveau rôle de pompiers de la crise européenne. Le président Barack Obama avait déjà participé, au début du mois, par ses coups de fils aux dirigeants européens, et en particulier à la chancelière allemande Angela Merkel à la mise en place du plan de sauvetage de la Grèce, puis à celui de l'ensemble de la zone euro. Les risques d'une déstabilisation des marchés financiers et d'une forte baisse de l'euro ont toutes les raisons de préoccuper Washington qui s'inquiète également de la volonté régulatrice qui règne en Europe, particulièrement outre-Rhin. La première tâche de Timothy Geithner sera donc de décider les Européens à faire taire leurs dissensions internes au profit d'une action cohérente. Ce mercredi à Londres, il a rappelé aux gouvernements européens que « les marchés veulent des actes ». « La leçon fondamentale des crises financières est que l'on doit agir avec force et rapidité », a-t-il développé. Il devait ensuite rejoindre Francfort, pour un dîner avec le président de la BCE Jean-Claude Trichet, avant de rencontrer ce jeudi à Berlin le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble. En évitant Paris, Timothy Geithner prend acte du fait que le pôle de décision au sein de la zone euro est désormais en Allemagne. contradictionsLes hésitations et les contradictions de la position allemande depuis plusieurs mois ne sont pas, il est vrai, étrangères au sentiment d'insécurité des marchés en ce qui concerne la zone euro. L'Amérricain devrait donc inviter son homologue allemand à ne pas fléchir dans la voie de la solidarité européenne afin de rassurer les investisseurs. La question de la régulation sera également au menu des discussions. A Londres, il a reconnu qu'une réforme était nécessaire, mais « avec soin et cohérence ». De son côté, Berlin a rappelé sa volonté de parvenir, notamment sur le question de l'impôt sur les transactions financières, à un accord mondial ou, à défaut, à un accord européen. R. G., à Francfort
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