La présentation des premières applications de Windows Phone 7 par Microsoft, ce mercredi, a revêtu une saveur particulière. En effet, l'éditeur américain de logiciels a chanté les louanges de son nouveau système d'exploitation pour smartphones au lendemain du débarquement de Robbie Bach, patron de la division « divertissements » de Microsoft. Laquelle comprend les jeux vidéo et... la téléphonie mobile. Bien que Microsoft demeure silencieux sur le sujet, il semble évident que le départ de Robbie Bach résulte de la perte de parts de marché de Windows Mobile, le système d'exploitation actuel de Microsoft, face à iPhone OS d'Apple et BlackBerry de Research In Motion. Selon le cabinet ABI Research, la part de marché de Windows Mobile, dans le monde, a été ramenée de 12,5 % à 7,9 % en l'espace d'un an.« Totalement nouveau »Commercialisé à l'automne prochain, « Windows Phone 7 représentera un lancement majeur pour Microsoft en 2010 », reconnaît Nicolas Petit, directeur de la division Mobilité de Microsoft France. Et le dirigeant, qui nourrit l'ambition de voir 30 millions de smartphones équipés de Windows Phone 7, dans le monde, d'ici à la fin 2011, de poursuivre : « Avec Windows Phone 7, nous voulons créer quelque chose de totalement nouveau, compte tenu de l'importance de la concurrence. » Certes, la page d'accueil présente un caractère novateur : plusieurs applications sont regroupées sous une même vignette thématique (par exemple les réseaux sociaux). Mais c'est surtout l'offre d'applications qui pourrait faire la différence avec la concurrence. En effet, sur la « Windows Marketplace for Mobile », les possesseurs de smartphones pourront tester les applications avant de décider de les télécharger. « Cela augmentera le taux d'adoption des applications », assure Nicolas Petit. Au chapitre des applications, précisément, Microsoft avait convié mercredi plusieurs éditeurs de contenus à dévoiler les premières versions de leurs «  applis » pour Windows Phone 7. Grâce au « scrolling » (défilement) horizontal, et non vertical comme sur la plupart des smartphones, « nous pouvons offrir à l'utilisateur une expérience proche de celle de la lecture d'un journal papier », se réjouit Pascal Pouquet, directeur des nouveaux médias du Figaro. Mais, au-delà des applications, le succès de Windows Phone 7 dépendra de la capacité de Microsoft à élaborer un smartphone attrayant avec un partenaire constructeur. Lequel n'est pas encore connu. Christine Lejoux

latribune.fr

26 Mai 2010, 23:23

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