Le producteur Telfrance décline la marque « Plus Belle la vie »

Les programmes TV vivent de plus en plus au-delà de leur diffusion sur une chaîne. Près de six ans après son lancement et avec bientôt 1.500 épisodes, « Plus Belle la vie », le feuilleton quotidien de France 3, rassemble près de 6 millions de téléspectateurs tous les soirs à 20h10. Il connaît déjà de nombreuses exploitations dérivées : en télévision de rattrapage, en vidéo payante à la demande sur le portail de France Télévisions et sur Orange (TV et mobile), en monde virtuel baptisé « Plus belle la life » (400.000 inscrits), avec une boutique et des jeux en ligne... Le producteur Telfrance présentait mardi un nouveau jeu, sous forme de feuilleton interactif en ligne, accessible sur un portail Plusbellelavie-games.fr. Le joueur prend la place d'un des acteurs et le fait agir au cours d'un épisode. Deux « chapitres » ou trame d'histoire sont déjà en ligne, et un nouveau chapitre sera proposé tous les 15 jours, à 3 euros la partie. Développé par la société Lexis Numérique, le jeu devrait atteindre son point mort au bout de six mois, espère Christophe Marguerie, président de Telfrance.Créer une communautéC'est la « première pierre d'un édifice en construction pour se réapproprier le nom « Plus Belle la vie » et en faire une communaut頻, poursuit Christophe Marguerie. Fin 2010, Telfrance tournera un épisode par mois, inédit sur France 3, et vendu uniquement sur le Web. Le producteur veut aussi agréger autour du site Internet des espaces thématiques (cuisine, langue française, avec l'écrivain Erik Orsenna, etc.). Il souhaite faire un portail Internet unique de tous les contenus liés à la série, avec France Télévisions, qui apporte près de 25 millions d'euros sur les 32 millions que coûte la dernière saison du feuilleton. Si Christophe Marguerie admet qu'« on ne peut travailler sans l'antenne de France 3 », qui fonde la notoriété de la série, Telfrance, est décidé à lancer ses projets seuls si les décisions n'avancent pas assez vite à France Télévisions. Le groupe de télévision reste intéressé à ces exploitations dérivées à hauteur de 50 % des recettes nettes. Telfrance illustre la volonté des producteurs à faire de leurs programmes des marques avec une vie indépendante des chaînes grâce aux possibilités de diffusion offertes par le Web et face à la contraction des financements des chaînes « historiques ». Avec l'espoir de générer des flux de revenus, encore faibles certes, mais multiples et pérennes.
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