Les stress tests n'ont pas impressionné les marchés

L'ensemble des marchés européens a été atone lundi, et les valeurs bancaires, à de rares exceptions près, n'ont pas soulevé l'enthousiasme. Certes, l'ensemble des primes d'assurance contre le risque de défaut des banques (CDS) se sont détendues. Les banques françaises de leur côté ont rassuré. C'est particulièrement le cas de la Société Généralecute; Générale qui a gagné plus de 5 % en séance. En effet, dans le pire des scénarios (crise économique et souveraine) retenus par le CEBS (Comité européen des superviseurs bancaires), la banque de la Défense affiche un ratio Tier One de 10 %, devant BNP Paribas (9,6 %) et Crédit Agricolegricole (9 %). Ces deux dernières ont pris plus de 2 % en séance hier. Autre banque à avoir bénéficié du crédit des marchés, Barclays, qui a également grimpé de près de 4 % en séance. Sans avoir fait appel à l'aide publique, Barclays se situe en tête des banques privées européennes avec un ratio Tier One (13,7 %) dans le scénario du pire. Enfin, Dexia et ING ont fortement crû hier en Bourse, mais pour des banques sous respiration artificielle publique, les inquiétudes réelles sont de fait limitées. liste de rebellesSi la question de la crédibilité des stress tests avant leur publication a été largement débattue, leur révélation n'a finalement pas apporté l'apaisement nécessaire. La question du périmètre retenu par le CEBS pour tester la dette souveraine a fait l'objet de nouvelles contestations lundi. Alors que seule la dette souveraine inscrite dans le portefeuille de négociation « trading book » des banques a été retenue, les estimations de Citigroup et Reuters indiquaient que, si l'ensemble du portefeuille bancaire « banking book » avait été retenu, ce sont respectivement 24 et 23 banques qui auraient failli aux tests et qui auraient dû lever 15 milliards d'euros de fonds propres supplémentaires. De son côté, le secrétaire général du CEBS, Arnoud Vossen, indiquait au « Financial Times » que, malgré l'accord préalable avec les banques allemandes sur la publication de leur exposition aux dettes souveraines, six d'entre elles n'ont pas rempli leur contrat. Parmi la liste des rebelles, figure Deutsche Bank, qui avait dévoilé son exposition à la dette souveraine lors des résultats du premier trimestre. Elle communiquera son exposition ce mardi, à l'occasion de ses semestriels.
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