L'ancien patron de GSK reprend du service au FSI

Jean-Pierre Garnier n'a pas perdu de temps. Moins d'un mois après l'annonce surprise de son départ des laboratoires Pierre Fabre, le dirigeant réapparaît au Fonds stratégique d'investissement (FSI). « Le FSI sera représenté au Conseil d'administration de [la biotech] Cerenis par Monsieur Jean-Pierre Garnier », peut-on lire à la fin du communiqué du FSI qui annonce ce lundi un investissement de 20 millions d'euros dans cette petite société spécialisée dans le traitement des maladies cardiovasculaires et métaboliques. « M. Garnier n'est pas salarié du FSI, mais fait partie de notre réseau de personnalités qualifiées capables de représenter l'investisseur minoritaire actif que nous sommes, explique un porte-parole du fonds souverain. En tant qu'administrateur, il aura un droit de regard sur la stratégie de la biotech et le cas échéant un rôle de conseil, conformément à la mission du FSI. » ses actions ont fini par déplaireLe fonds ne précise pas si cette nouvelle casquette a échu à Jean-Pierre Garnier avant ou après l'annonce officielle de son départ de chez Pierre Fabre, mais il s'agit à l'évidence d'une reconversion dans la continuité pour ce sexagénaire (62 ans) qui avait dirigé durant sept ans le laboratoire britannique GSK, avant d'être embauché comme numéro deux du laboratoire de Castres, en septembre 2008.  « Cela ne m'étonne pas : Jean-Pierre Garnier n'est pas du genre à prendre sa retraite ! » s'amuse un ancien collaborateur. Stricto sensu, l'homme préside jusqu'au 1er septembre le directoire de Pierre Fabre, qu'il quitte sur un désaccord avec le fondateur. « Embauché pour redresser et moderniser l'entreprise, notamment la branche médicaments [50 % des ventes, Ndlr], il a trop bien fait son travail », diagnostique un expert du secteur. Arrêts de projets de recherche non rentables, réduction des coûts, départ de « barons » du groupe... ses actions ont fini par déplaire au fondateur. Jean-Pierre Garnier devrait aussi servir de « caution morale » au FSI dans un secteur stratégique, mais où la crédibilité du fonds doit encore être affirmée après son investissement malheureux (25 millions) dans la biotech Nicox, quelques mois seulement avant l'échec de son principal médicament, le Naproxcinod. A. T.
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