Liliane Bettencourt a reçu les enquêteurs à Neuilly

Mme Bettencourt a vécu son audition comme quelque chose de très désagréable, qui s'est passé le mieux possible ». C'est ainsi que l'entourage de la milliardaire a commenté la venue des policiers de la brigade financière au domicile de l'héritière de L'Oréalcute;al lundi. Après « deux heures d'audition, sans pause », selon l'avocat de Liliane Bettencourt, Me Georges Kiejman, les enquêteurs ont quitté l'hôtel particulier de Neuilly. Ils ont aussi mené une perquisition au bureau du secrétariat de la milliardaire, Liliane Bettencourt ayant donné « son accord » à une démarche qui « ne lui pose aucun problème» , a précisé Me Kiejman. L'héritière de L'Oréalcute;al a été entendue sur « ses relations avec Éric Woerth » et sur les déclarations de son ex-comptable Claire Thibout, qui a fait état de retraits en espèces destinés à des politiques. Liliane Bettencourt a dû aussi s'expliquer sur les deux comptes qu'elle détient en Suisse et qui auraient permis de procéder à une évasion fiscale de plusieurs dizaines de milliers d'euros ainsi que sur le statut de l'île d'Arros, aux Seychelles, qu'elle détient via une fondation au Liechtenstein. Conflit d'intérêtsLes policiers de la brigade financière doivent désormais procéder à l'audition d'Éric Woerth, autorisée la semaine dernière par le Conseil des ministres. Le ministre du Travail, qui était titulaire du portefeuille du Budget au moment des faits, doit s'expliquer, peut-être dès ce mardi, sur les conditions d'embauche de sa femme Florence, fin 2007, par le gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre. Florence Woerth, entendue la semaine dernière par la police, a nié tout traitement de faveur. Éric Woerth, porteur de la réforme emblématique des retraites, sera aussi interrogé sur le cumul de ses fonctions de ministre et de trésorier de l'UMP, source d'un possible conflit d'intérêts puisque la famille Bettencourt était un des principaux pourvoyeurs de fonds du parti présidentiel. Dans une interview au Journal du Dimanche, Patrice de Maistre a nié tout financement illégal de l'UMP et a expliqué que, si Eric Woerth lui avait « soumis l'idée» de rencontrer son épouse, il ne lui avait pas demandé de l'embaucher.
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