Numérique : les éditeurs de contenus lorgnent le grand emprunt

Le volet « numérique » du grand emprunt de l'État ou des « investissements d'avenir », a désormais son bras opérationnel, le Fonds national pour la société numérique (FSN), qui sera géré par la Caisse des dépôts et gouverné par le commissariat à l'Investissement à Matignon. La convention qui le lie à l'État a été signée la semaine dernière. Il prendra une participation, en tant qu'investisseur « avisé », accordera un prêt ou une subvention pour la recherche, aux projets qui seront retenus. Sur le volet « contenus et usages du numérique », la consultation lancée du 7 juin au 7 juillet par Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'État au Développement de l'économie numérique, et René Ricol, commissaire à l'Investissement, a suscité plus de 400 réponses dont 31 pour la numérisation des contenus. Le premier chiffrage du ministère de la Culture fin 2009 - 130 millions d'euros pour le livre et la Bibliothèque nationale de France, 175 pour les films du patrimoine, 93 pour les archives de la télévision et l'Institut national de l'audiovisuel (INA) - avait pu laisser croire aux acteurs concernés qu'il s'agissait d'un guichet à subventions. Mais le grand emprunt est destiné aux projets susceptibles de générer un développement économique, et associant public et privé.Contribuer au développement Aujourd'hui, les détenteurs de catalogue de films et l'édition préparent leur dossier en attendant les appels à projets à la rentrée et les premiers fonds en 2011. L'INA réfléchit à mieux valoriser les outils d'indexation qu'il a mis en place pour la numérisation de ses archives. L'Agence France Presse est sur les rangs pour développer son activité vidéo. Le Syndicat national de la presse quotidienne a son projet de moteur de recherche de référence en France sur l'actualité (cf. « La Tribune » du 21 juillet) et de création d'abonnements à différents sites Web de presse par bouquets. Un moyen de contrer la domination du marché publicitaire par Google - par lequel l'internaute arrive souvent sur un site de presse - et d'inverser la destruction de valeur lors du passage du papier au Web. Selon le syndicat, ce projet répond parfaitement aux critères du grand emprunt puisqu'il contribue au développement de services Web nouveaux, au rayonnement de la presse française à l'étranger et cherche à assurer la viabilité économique pour les éditeurs. Enfin, des pôles de compétitivité comme Cap Digital à Paris, Immaginove à Lyon ont fédéré les réponses de PME développant des technologies autour de l'image numérique.
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