Éolane s'installe au premier rang des sous-traitants français

Le nouvel Éolane n'est pas seulement l'addition de deux entités, a prévenu Paul Raguin la semaine dernière lors d'une convention réunissant, à Paris, 300 partenaires du groupe de sous-traitance électronique, dont le siège social est au Fresne-sur-Loire (Loire-Atlantique). Nous devons maintenant inventer un modèle dont les fondamentaux s'appuieront sur le meilleur de chaque entreprise ». Jusqu'à présent, le président d'Éolane était plutôt resté discret sur la belle opération qu'il a réalisée cet été avec NCF (Network Concept Finances). En reprenant 100 % du capital du groupe de sous-traitance électronique basé dans le Rhône et créé par Thierry Schmitt en 1992 (101,15 millions d'euros de chiffre d'affaires, 900 salariés), Eolane (156 millions, 1.400 salariés) devient le premier acteur français du secteur.Une offre complèteL'acquisition a été financée sur fonds propres, par emprunt bancaire et avec une partie du montant de la vente réinvestie par le dirigeant de NCF sous forme d'obligations convertibles. Paul Raguin reste seul maître à bord avec 95 % du capital, le reste étant détenu par les membres du conseil de surveillance et des cadres. « Nous resterons un groupe familial constitué d'un réseau de PME réactives et proche du terrain », a rassuré Paul Raguin. La force du nouvel ensemble est de disposer d'une offre complète sur toute la chaîne de valeur, tant en R&D (200 collaborateurs !) qu'en production couvrant un large spectre : cartes électroniques, intégration de produits, câblages en environnements sévères (armoires électroniques, baies, câbles), logistique de livraison, etc. À cette complémentarité des activités, Éolane ajoute une diversité des modèles de production avec douze usines en France, trois au Maghreb (deux au Maroc, une en Tunisie, soit 300 salariés) et une en Chine (150 salariés). « À nous de mettre en face de chaque client la bonne filière industrielle », indique Marc Pasquier, directeur général d'Eolane. Pas question donc d'envisager de fusion de ces différentes filiales qui conserveront leur « autonomie et leur indépendance », mais abandonneront leur nom pour prendre celui d'Eolane suivi du lieu de son implantation. « Chaque filiale sera spécialisée sur un coeur de métier pour atteindre un niveau d'excellence », précise toutefois Thierry Sachot, directeur industriel. Éolane revendique 25 % de part du marché hexagonal de tous les secteurs où s'applique l'électronique professionnelle : ferroviaire, aéronautique, défense, automobile, santé, etc. Il annonce pour l'exercice en cours 270 millions d'euros de chiffre d'affaires et prévoit de monter à 300 millions d'ici à trois ans. De quoi prétendre occuper le cinquième rang européen et accélérer la croissance à l'international qui ne représente que 15 % des ventes du nouvel ensemble essentiellement présent en Hollande, Belgique, Suisse, Chine et Corée. Paul Raguin mise sur les marchés émergents tels que le Brésil et l'Inde pour porter à 25 % la part de son activité à l'export. Pour « aller plus vite », le dirigeant souhaite « acquérir de petites entités qui seraient déployées dans le réseau Éolane ». Une stratégie payante depuis la création d'Éolane en 1975.
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