La cyberguerre a déjà lieuLa révolution numérique a modifié notre monde en profondeur, et bouleversé au passage la doctrine militaire et sécuritaire dans chaque pays. Elle a démultiplié, pour les organisations criminalo-terroristes comme pour les États, les moyens de pénétrer dans les réseaux d'information des cibles publiques ou privées, et de porter atteinte aux centres mêmes de commandement. L'ouvrage de cet expert des questions de sécurité, rédacteur en chef de « Prospective stratégique », raconte les nouvelles tactiques des cyberattaques contre les sites de la défense aux États-Unis, en Géorgie, en Estonie, mais aussi en France. On n'est pas tout à fait dans « James Bond », mais on n'est jamais très loin. Dans cette toile planétaire, devenue centre d'opérations à part entière, le contrôle absolu des moyens de communication, et partant des moyens de défense, paraît réduit à une course infinie. Néanmoins, elle oblige aujourd'hui tous les pays, dont la France, à repenser toute leur sécurité informatique, en s'appuyant notamment sur la connaissance des « digital native » nés devant des écrans, et à rechercher une véritable coopération internationale. V. S. « La Cyberguerre », de Nicolas Arpagian. 252 pages, Éditions Vuibert.N'ayons pas peur?N'ayons pas peur? de la science, écrit Catherine Bréchignac dans un court essai publié chez CNRS Éditions. La présidente de l'organisme de recherche public si souvent critiqué et aujourd'hui engagé dans une profonde réforme publie une sorte de « lettre ouverte » à ceux à qui la science fait peur. Face aux dangers d'un nouvel obscurantisme, la physicienne, spécialiste des nanosciences, adresse un véritable plaidoyer en faveur de l'économie de la connaissance, au moment où la recherche est hissée au rang de priorité nationale via le grand emprunt. « N'ayons par peur de la science», de Catherine Bréchignac. CNRS éditions.

latribune.fr

27 Nov 2009, 1:43

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