Les petits porteurs américains ont perdu 200 milliards de dollars en... fuyant la Bourse

Jouer en Bourse comporte des risques. Ne pas jouer, aussi. Les investisseurs individuels américains l'ont appris à leurs dépens. Depuis le 9 mars 2009, date à laquelle Wall Street avait atteint son plus bas niveau historique, à 676,53 points, sur fond de crise financière et économique, les petits porteurs ont retiré près de 500 milliards de dollars de la Bourse américaine. C'est la première fois, depuis 1981, que la décollecte des particuliers américains sur les marchés d'actions dure plus d'un an. Dans le même temps, ils ont placé plus de 1.000 milliards de dollars dans des fonds investis en obligations, jugeant ces dernières plus sûres.Une série de déconvenuesCertes, les investisseurs individuels sur les marchés actions avaient bien des raisons de prendre la poudre d'escampette. Il se remettaient à peine de l'éclatement de la bulle Internet, en 2001, que, déjà, la crise des subprimes (crédits hypothécaires américains à risque) leur sautait au visage, en 2007. La faillite de la banque Lehman Brothers, en septembre 2008, et la crise financière qui s'en est suivie ont consacré le divorce entre les petits porteurs américains et la Bourse. D'autant plus que l'essor du trading à haute fréquence expose les particuliers à une très forte volatilité des cours, laquelle peut transformer certaines séances boursières en jeux de montagnes russes. Enfin, l'introduction en Bourse de Facebook, en mai dernier, a laissé un goût amer aux particuliers, peu nombreux à pouvoir prétendre à des actions du célèbre réseau social, les intermédiaires financiers ayant privilégié les investisseurs institutionnels.Comment passer à côté de 200 milliards de dollarsLe hic, c'est que, depuis mars 2009, le S&P 500, l'indice des 500 premières capitalisations de la Bourse de New York, a rebondi de...111%, à la faveur de la reprise de l'économie américaine et de valorisations boursières très faibles. Un rebond qui correspond à un gain de 200 milliards de dollars, selon les calculs de Bloomberg et de Morningstar! C'est dire si les petits porteurs, qui avaient laissé des plumes durant la crise de 2008, auraient pu se refaire, s'ils étaient restés investis sur les marchés actions américains. Encore aurait-il fallu leur en redonner le goût. Au moyen, par exemple, d'initiatives similaires à celle du New York Stock Exchange, qui avait annoncé en juillet le lancement d'une plate-forme de cotation destinée aux particuliers, proposant à ces derniers des prix plus intéressants que ceux offerts aux institutionnels. 
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