Trois secteurs industriels parviennent à tirer profit de la mondialisation

S'il n'en reste que trois... Selon le tableau de bord de l'industrie et de la consommation, daté de décembre, de la Direction générale de la compétitivité, de l'industrie et des services (DGCIS), trois secteurs industriels seulement peuvent se targuer d'afficher des excédents commerciaux entre janvier et octobre 2010. Il s'agit, en premier lieu, des matériels de transport (automobile, aéronautique, ferroviaire et naval), dont la balance est excédentaire de 11,9 milliards d'euros, tirée en grande partie par les grands contrats. Avec une balance positive de 9,6 milliards d'euros, le secteur de la pharmacie et de la chimie arrive aussi à tirer partie de la mondialisation. Enfin, avec 6,1 milliards d'euros d'excédent, l'alimentaire clôt la courte liste des rares champions français à l'export. On comprend mieux pourquoi Pierre Lellouche, le nouveau secrétaire d'État chargé du commerce extérieur, considère le classement par l'Unesco de la gastronomie française au patrimoine de l'Humanité comme une chance à l'export. Excédents insuffisantsEn revanche, la DGCIS constate un déficit persistant de tous les autres secteurs, comme les biens d'équipements et les biens intermédiaires. Cette situation n'est pas nouvelle. En décembre 2009, le constat de la Direction était identique. Seuls les trois secteurs déjà cités parvenaient à redresser partiellement les comptes extérieurs de la France. Ces excédents sont en effet nettement insuffisants pour équilibrer la balance commerciale, dont le déficit s'élevait en octobre à 50,7 milliards sur les dix premiers mois de l'année.Encore excédentaire en 2003, la balance commerciale française est restée depuis dans le rouge. Pour les ministres et les secrétaires d'État au Commerce extérieur qui se sont succédé à Bercy depuis cette date, le supplice est resté le même : annoncer quasiment chaque année un déficit commercial record, à l'exception de 2009. L'an dernier, chute du commerce mondial et reflux des cours des matières premières oblige, la dégradation avait marqué une pause. Le déficit avait atteint 43 milliards d'euros, contre 55,4 milliards en 2008. « Ce recul résultait principalement de la baisse de la facture énergétique, en lien avec la baisse du prix du pétrole » sur l'année précédente, avait expliqué Anne-Marie Idrac, alors secrétaire d'Etat chargée du commerce extérieur. Toutefois, même si on ne tient pas compte du poids élevé de la facture énergétique (38,6 milliards en 2009, 59,4 milliards en 2008), l'économie française est incapable d'afficher des comptes extérieurs positifs. On l'a vu, l'exercice 2010 ne fera pas exception, le triste record de 2008 pourrait même être battu.
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